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Aqmi met en garde Paris contre toute intervention visant à libérer les otages : La France veut entrer en contact avec Al Qaïda


AFP, AP
Vendredi 24 Septembre 2010

La branche maghrébine d'Al Qaïda a mis en garde la France contre toute opération visant à libérer cinq Français enlevés par le groupe au Niger, rapporte jeudi le groupe de surveillance des sites islamistes SITE.
Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) indique dans un communiqué mis en ligne sur un site islamiste que ces enlèvements interviennent dans un «contexte de représailles» promis à la France par le chef du groupe Abou Moussab Abdel Wadou.
SITE indique que le communiqué constitue un avertissement à la France, visant à la dissuader de tenter une opération de libération «comme celle qu'ils avaient fait pour Michel Germaneau». Ce militant humanitaire, avait été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger puis exécuté en juillet par Aqmi.
Dans un enregistrement sonore diffusé le 25 juillet par la chaîne Al-Jazira, le chef d'Aqmi, Abou Moussab Abdel Wadou, avait justifié son exécution par la volonté de «venger» celle de combattants d'Aqmi tués trois jours auparavant lors d'un raid franco-mauritanien en territoire malien.
Pour sa part, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a déclaré mercredi que les autorités françaises avaient «toute raison de penser» que les otages français enlevés au Niger sont en vie. «Notre souci, c'est de pouvoir entrer en contact avec Al-Qaïda d'avoir des revendications», a expliqué.
«Nous n'avons pas reçu de preuves de vie mais nous avons toute raison de penser qu'ils sont en vie», a déclaré le ministre sur RTL. «Tout nous laisse penser qu'ils sont en vie».
«Ils sont très probablement aujourd'hui dans le nord du Mali», a ajouté le ministre tout en soulignant que «localiser dans des espaces aussi immenses des personnes qui sont otages» est très «difficile.
«Pour l'instant, notre souci, c'est de pouvoir entrer en contact avec Al-Qaïda d'avoir des revendications», a souligné le ministre. «Il faut que Al-Qaïda puisse à un moment ou un autre nous mettre au moins des revendications sur la table».
Cinq Français, un Togolais et un Malgache, ont été enlevés jeudi dernier par des hommes armés dans la ville minière d'Arlit, dans le nord du Niger. Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué leur enlèvement dans un message transmis mardi à la chaîne de télévision Al-Jazira.
Représentant la France aux cérémonies du cinquantenaire de l'indépendance du Mali, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur s'est entretenu, mercredi, avec le Président malien, Amadou Toumani Touré. Les deux hommes ont parlé du rapt des sept salariés d'Areva et de Satom-Vinci à Arlit (Niger), revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Le Président Toumani Touré, selon des propos rapportés au Monde par Brice Hortefeux, aurait «exprimé sa solidarité avec la France» et estimé que «la France a un rôle à jouer, qu'elle est partenaire [du Mali] en matière d'appui logistique, de renseignement et d'observation aérienne». Paris, qui participe à la formation de forces spéciales maliennes et fournit du matériel de transmission, pourrait ainsi partager avec le Mali, où les otages sont vraisemblablement détenus, des renseignements utiles à leur libération.
La France et le Mali ont «progressé vers une vision commune», a résumé le ministre de l'intérieur français. Selon les propos du président malien, rapportés par M. Hortefeux, la prise d'otages d'Arlit n'aurait pas été perpétrée directement par AQMI, mais elle aurait été «sous-traitée», probablement à des Touaregs.
M. Toumani Touré se serait déclaré partisan «non d'une action isolée mais d'une action conjuguée des pays riverains» que sont la Mauritanie, l'Algérie, le Niger et le Mali. Mais cette perspective relève de l'utopie puisque l'état-major commun à ces quatre pays, installé à Tamanrasset (Algérie) et censé coordonner la lutte contre AQMI, reste à ce jour une coquille vide, notamment en raison de la volonté hégémonique de l'Algérie.
Sollicité par Nicolas Sarkozy au lendemain de la prise d'otages d'Arlit, le président malien n'a pas accepté que des soldats français chargés d'une éventuelle intervention contre les preneurs d'otages se positionnent sur son territoire. D'où le choix de Paris d'envoyer quatre-vingts militaires à Niamey, capitale du Niger, pays frontalier avec la région malienne où les otages auraient été emmenés.


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