
L'accord signé mardi à Ouagadougou après dix jours de négociations avec les Touaregs qui occupent Kidal, leur fief du nord-est du pays, a été bien accueilli au Mali et à l'étranger.
Le président français François Hollande, qui a pris l'initiative d'intervenir militairement au Mali au début de l'année, a salué mercredi "un texte qui permet de concilier le respect de l'intégrité territoriale du pays et en même temps la reconnaissance des problèmes spécifiques au nord du pays dans la perspective de l'élection présidentielle prévue a priori le 28 juillet prochain".
Le département d'Etat américain a salué un accord "qui ouvre la voie au retour des autorités maliennes à Kidal pour permettre la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet", le Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est également félicité de l'accord, "invitant tous les signataires à appliquer pleinement ses clauses".
L'accord a en effet permis de lever un obstacle essentiel, celui de Kidal, abondent aussi des analystes maliens.
Pour un proche du président malien par intérim Dioncounda Traoré ayant suivi de près les discussions à Ouagadougou, "c'était ça ou rien. On allait tout droit dans le mur si on n'arrivait pas à obtenir l'organisation de la présidentielle dans la région de Kidal".
Avant la signature, la tenue de la présidentielle dans le délai fixé paraissait peu probable aux yeux de beaucoup de Maliens, particulièrement en raison du statut de Kidal. Depuis fin janvier, les rebelles touareg se sont installés dans cette région à la faveur de l'intervention franco-africaine qui a délogé les groupes jihadistes qui occupaient les deux tiers du pays depuis 2012. Ils y refusaient la présence des armées et administration maliennes.