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Antara en bande dessinée


Mardi 16 Octobre 2018

Antara en bande dessinée
Mi-Superman, mi-Roméo, le poète préislamique du VIe siècle Antara, célébré dans l'art populaire et dans la mémoire collective des Arabes, a enfin droit à sa bande dessinée, expression artistique relativement nouvelle dans le monde arabe.
L'initiative revient à la maison d'édition Kalimat de Sharjah, l'une des sept composantes des Emirats arabes unis, qui se projette comme un centre culturel régional.
"Antara" est la première bande dessinée produite en arabe par cette maison d'édition spécialisée notamment dans la traduction de mangas japonais.
Ses publications en arabe connaissent de plus en plus de succès dans les pays du Golfe, selon les éditeurs.
Antara est "le meilleur choix pour un super-héros arabe", indique Moumen Helmi, l'auteur égyptien de cette BD. L'histoire de ce poète et guerrier, également appelé Antar, mêle chevalerie, amours contrariées, racisme et courage.
Sous la plume d'Ashraf Ghori, célèbre dessinateur indien, Antara illumine cette bande dessinée très colorée qui se veut aussi éclatante que les exploits du héros épique.
Selon une version de sa biographie, Antara, de son vrai nom Antara Ibn Chadded el Absi, est né d'une mère noire, princesse éthiopienne pour les uns, simple servante pour les autres.
Il n'est pas reconnu par son père, chef d'une tribu dans l'ouest de l'Arabie saoudite actuelle, et a un statut d'esclave.
 La BD illustre, selon lui, les transformations de la personnalité d'Antara "qui a commencé sa vie en esclave, maltraité par sa tribu en raison de la couleur de sa peau et du statut de sa mère, pour devenir un héros" par la suite.
La bravoure d'Antara n'a d'égale que la force de sa poésie, qu'il consacre notamment à louer ses propres exploits guerriers et à clamer son amour pour sa cousine Abla, dont le coeur lui a été longtemps refusé.
Ces deux sujets sont au coeur de sa "moualaka", l'un des sept poèmes pré-islamiques les plus célèbres.
Selon les versions, Antara est décédé de mort naturelle ou a été tué par une flèche empoisonnée tirée par l'un de ses ennemis dont il avait crevé les yeux et qui avait appris à tirer à l'aveuglette.
La bande dessinée n'évoque pas sa fin, ce qui laisse ouvertes toutes les hypothèses.


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