Ahmed Amine Ksikes : “Tout le monde se donne à fond pour faire connaître le badminton au grand public”


Propos recueillis par Khalil Benmouya
Samedi 4 Mai 2013

Ahmed Amine Ksikes : “Tout le monde se donne à fond pour  faire connaître le badminton au grand public”
Ahmed Amine Ksikes
 est un jeune qui a fait
de sa passion, le badminton, son projet d’avenir.
A treize ans déjà,
quand ses amis de classe
ont choisi de taper dans
un ballon rond, lui,
à l’image de ses cousins,
 a opté pour ce sport peu pratiqué mais aux
avantages multiples.
Que ce soit avec son club,
le KACM en l’occurrence, ou l’équipe nationale, Ahmed Amine se donne à fond pour réaliser son rêve d’enfance,
 à savoir représenter
dignement le Maroc dans
les grandes manifestations.


Libé : Comment t’est venue l’idée de pratiquer le badminton?

Ahmed Amine Ksikes : Il est vrai qu’au début, c’est avec mes cousins et des amis de classe qu’on a pris l’habitude de jouer au badminton mais uniquement comme loisir. A l’époque, j’avais treize ans. Avec le temps, quand j’ai vu que mon niveau s’est amélioré en jouant pour mon équipe le KACM et l’équipe nationale par la suite, j’ai décidé de faire du badminton mon second projet de vie après les études.

Comment se déroulent les entraînements au sein du KACM?

Dans un climat très amical, très bon enfant. Tout le monde se donne à fond pour qu’on puisse faire connaître ce sport au grand public, mais notre grand problème, c’est que nous ne disposons pas d’une équipe de filles. Tout le monde doit savoir qu’en badminton, qu’on joue par équipe, il faut jouer le simple et le double hommes, le simple et le double dames en plus du double mixte. C’est-à-dire que quand il n’ y a pas d’équipe dames, même si on gagne tous nos matchs hommes, on est disqualifiés à cause de cette absence.

On entend beaucoup parler du football, de l’athlétisme, du handball et d’autres sports, mais pas assez du badminton. Est-ce que les responsables du sport donnent de l’importance à cette discipline ?

Il faut avouer que certaines personnes, en l’occurrence le président de la fédération, tout son entourage et tous les entraîneurs font énormément d’efforts et de sacrifices pour hisser le niveau de cette discipline, mais malheureusement, la télévision ne nous accompagne pas. Vous savez que dans tous les sports, ce sont les médias, surtout visuels, qui donnent de la notoriété à toute pratique. Pour nous, ce n’est pas encore le cas et j’espère que les responsables y remédieront le plus tôt possible.

Votre dernière participation en Algérie entre dans quel cadre?

On a participé au Championnat d’Afrique par équipes et individuel pour la catégorie des moins de 19 ans. En ce qui concerne les résultats enregistrés, on peut dire malheureusement qu’ils n’étaient pas satisfaisants, que cette participation nous a juste permis de voir jouer le vrai badminton, car en comparaison avec d’autres équipes, on se rend compte qu’on est très loin du haut niveau. Cela est dû essentiellement au manque de moyens car, techniquement, on est plutôt bien, mais nous manquons de stages et de préparations adéquates pour être au niveau des autres. Par exemple, pour préparer ce Championnat d’Afrique, on a eu droit à un stage de trois jours, alors que d’autres équipes passent beaucoup plus de temps en Malaisie, terre du badminton. Par contre, de cette participation africaine, on a gagné des partenariats d’échange avec de grandes équipes, comme l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud et le Nigeria, qui vont nous aider à progresser et à atteindre un niveau meilleur.

Quelles sont tes ambitions ?

Je dois avouer que mon premier rêve, je l’ai déjà réalisé, à savoir jouer pour l’équipe nationale. Maintenant, je veux développer mon jeu, améliorer mon classement africain pour représenter convenablement mon pays lors des prochains Jeux olympiques, et pourquoi pas en Coupe du monde de la discipline.


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