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Doublé de Hakimi contre Brest, le PSG reprend la tête de la Ligue 1
Un marathonien du football moderne
Depuis juin 2024, Hakimi a disputé 80 matchs toutes compétitions confondues — un chiffre vertigineux qui donne le tournis rien qu’à le lire. 55 sous le maillot du PSG lors de la saison 2024-2025 et déjà 12 rencontres jouées sous les couleurs parisiennes depuis le début de la saison 2025-2026, auxquelles s’ajoutent 13 apparitions avec la sélection marocaine. Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, Trophée des Champions, Coupe du monde des Clubs, sans oublier les qualifications à la CAN et à la Coupe du monde : un calendrier démentiel, reflet de la modernité du football, où l’élite n’a plus le droit à la moindre respiration.
Et pourtant, Hakimi, lui, n’a jamais levé le pied. Inlassable, il a couru, défendu, attaqué, accéléré encore et encore. Ses foulées, devenues emblématiques, symbolisent ce PSG de Luis Enrique : vertical, agressif, tourné vers l’avant.
Mais un marathon finit toujours par imposer sa loi. Samedi, en Bretagne, malgré un doublé étincelant face à Brest (3-1), les signes d’usure commençaient à poindre. Rien de visible, rien d’inquiétant, mais les chiffres, eux, parlent. Huit matchs disputés en vingt-sept jours. Presque tous à haute intensité. Et un joueur rarement remplacé.
Une décision de raison, plus que de repos
Le PSG, conscient du trésor qu’il possède sur son flanc droit, a préféré anticiper. Le staff médical et Luis Enrique ont conjointement décidé d’accorder à Hakimi une coupure avant la série d’échéances cruciales qui attend Paris. Le joueur reprendra l’entraînement collectif le 30 octobre, juste après le déplacement à Lorient. Objectif : l’avoir à 100% face à Nice, le 1er novembre, puis pour le choc européen contre le Bayern Munich, le 4 novembre.
Luis Enrique, fin psychologue et gestionnaire de l’effort, sait mieux que quiconque que ménager Hakimi, c’est préserver une partie essentielle de son équilibre tactique. L’Espagnol l’a souvent répété : « Le jeu de transition rapide du PSG repose sur la qualité de nos latéraux. Et Hakimi est notre couloir d’oxygène. »
L’homme derrière le joueur
Ce repos ne vient pas seulement saluer la performance, mais aussi l’endurance morale d’un joueur qui n’a jamais triché. Achraf Hakimi incarne, à lui seul, cette rare combinaison entre exigence et constance. Que ce soit sous le maillot rouge et bleu ou celui des Lions de l’Atlas, il joue chaque minute avec la même intensité, la même flamme patriotique, la même rigueur professionnelle.
Dans les vestiaires du Camp des Loges, ses coéquipiers décrivent un homme discret mais habité. «Il ne parle pas beaucoup, mais il montre l’exemple», confie un cadre du PSG. Et cet exemple, il le donne dans la régularité : rarement blessé, jamais à court de motivation, toujours à la hauteur.
Mais le corps, lui, finit toujours par réclamer son dû. La fatigue musculaire, les microtraumatismes, les voyages incessants entre Paris, Rabat et les stades du monde entier, tout cela finit par peser. Offrir à Hakimi cette pause, c’est autant un geste de précaution qu’un signe de reconnaissance.
Un symbole pour le Maroc et pour Paris
Pour le Maroc, Hakimi n’est pas seulement un joueur — il est une fierté nationale, un ambassadeur d’excellence, une vitrine du football africain moderne. Ses performances à haut niveau rappellent que la rigueur et le talent marocains peuvent rivaliser avec les meilleures écoles européennes.
Et à Paris, il est plus qu’un simple maillon du système : il en est l’un des moteurs identitaires. Dans un vestiaire souvent changeant, Hakimi est devenu une constante, un repère. Sa complicité avec Dembélé, son entente naturelle avec Doué et Vitinha, et sa capacité à équilibrer le jeu font de lui un élément irremplaçable.
Son absence, même temporaire, sera ressentie. Mais elle est nécessaire. Car pour continuer à dominer, il faut savoir s’arrêter.
Vers un retour en pleine puissance
Le timing de cette coupure est intelligent. En reprenant le 30 octobre, Hakimi aura le temps de se régénérer sans perdre le rythme avant un enchaînement d’une rare intensité. Car à la fin de l’année, une autre échéance majeure l’attend : la Coupe d’Afrique des Nations. Un rendez-vous que le latéral aborde avec la même ardeur qu’un grand tournoi européen. Ce repos programmé pourrait donc lui permettre d’arriver à ce double défi — porter haut les couleurs du PSG tout en menant les Lions de l’Atlas à la conquête d’un titre continental à domicile — avec un second souffle, celui des grands compétiteurs.
Le PSG le sait : un Hakimi frais, c’est un couloir droit imprenable, une menace constante, une transition fluide entre défense et attaque. Dans une équipe où chaque détail compte, sa pleine forme pourrait faire la différence face à un Bayern Munich revanchard ou dans la course au titre national.
Un repos, oui. Une pause, jamais.
Car chez Achraf Hakimi, le mot “repos” ne signifie pas “relâchement”. L’homme fonctionne à l’exigence. Même en congé, il restera sans doute connecté à son objectif : revenir encore plus fort, plus vif, plus décisif.
Il n’y a pas de doute : dès le 1er novembre, le Parc des Princes retrouvera son coureur de fond préféré, prêt à redémarrer là où il s’était arrêté ; sur une ligne de touche, les yeux rivés vers l’avant, déterminé à aller toujours plus loin.
Mehdi Ouassat









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