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A Copacabana, c’est Nouvel an tous les joursAFP
Lundi 7 Juillet 2014
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Depuis le début du Mondial, les commerçants du fameux quartier touristique de Copacabana à Rio de Janeiro font des affaires en or, mais la rupture de stock menace et les fournisseurs peinent à suivre la cadence. «Bien que ce soit l’hiver, c’est comme si c’était le Nouvel an tous les jours», se réjouit Juan de Lima, un des gérants du kiosque Ray Ysarah qui borde la plus célèbre plage du monde dont les célèbres feux d’artifice attirent chaque 31 décembre plus d’un million de fêtards. Pour faire face à la demande, Juan a dû faire appel à deux employés supplémentaires et a étendu l’amplitude horaire du kiosque, qui propose à manger et à boire 24h/24h aux touristes venus du monde entier. Ici, les bières, caïpirinhas, pizzas et «frango passarinho» (poulet frit à l’aïl) s’écoulent comme des petits pains et ces kiosques à la vue imprenable sur l’océan ne désemplissent pas, de jour comme de nuit. Vedette des ventes: l’»agua de coco» (noix de coco percée d’une paille), réclamée à tout heure. «Normalement à cette époque de l’année, nous vendons 50 noix de coco par jour. Mais grâce à la Coupe du monde, nous en vendons de 200 à 300 par jour». «Nos meilleurs clients sont les Américains, ils dépensent vraiment sans compter», explique Juan. Même constat dans un supermarché du quartier, où le manager Almir Patros a enregistré une hausse de 19% de ses ventes au mois de juin. «On a même des problèmes les jours de matches au Maracana, on est pris d’assaut et nos stocks de pain, de jambon et de fromage sont rapidement épuisés, car les gens veulent se faire des sandwiches pour pas cher», explique-t-il devant un mur de packs de bière locale, produit le plus demandé depuis le début de la Coupe du monde. Chaque matin à l’aube, les rues de Copacabana sont le théâtre du ballet incessant des camions de livraison qui viennent réapprovisionner les commerces dépouillés par les touristes. «Cela va tellement vite que parfois les fournisseurs n’arrivent pas à suivre nos commandes», explique Antonio da Cruz, devant sa «lanchonete», sorte de bar-restaurant spécialisé dans les jus de fruits et les sandwiches. Antonio fait partie de ces commerçants pris de court par la forte demande. «Nos ventes ont augmenté de 70 à 80%. On a plusieurs fois été sans oranges ni fruits de la passion, car les fournisseurs ne nous ont pas livrés à temps». «Certains (de mes employés) ont mis de la bonne volonté et travaillent le double du temps normal, et d’autres travaillent pendant leurs jours de repos», poursuit Antonio, expliquant qu’il n’a pu trouver d’»extras» pour la période. «Je dors à peine 5 heures par nuit, mais ça vaut le coup de faire un effort», assure cet homme de 67 ans. Non loin de là, Suane Pinto, responsable d’un magasin de tongs - un classique carioca - reconnaît avoir «multiplié ses ventes par 10». «Depuis que le mondial a commencé, nous avons beaucoup de clients. Nous restons pratiquement la journée entière dans le magasin, c’est un peu compliqué», explique la jeune fille de 24 ans au milieu d’un décor chamarré de milliers de modèles de tongs brésiliennes. «Nous vendons tellement que nous en arrivons au point où il nous manque certaines pointures. Le patron du magasin doit reconstituer le stock mais nous ne sommes pas sûrs que cela arrivera avant la fin du mondial». En effet, beaucoup de grandes pointures manquent dans le magasin et une partie des clients repartent déçus en cette fin de matinée. Juste à côté, sur la vitrine d’un magasin de vêtements, a été placardé un écriteau: «Recherche vendeur ou vendeuse». A deux rues de là, dans un restaurant voisin proposant un buffet «au kilo», formule très courue des touristes, le patron Diogenes da Silva assure lui avoir tout prévu pour la Coupe. «Nous avons embauché de nouveaux employés, effectué des formations spéciales, augmenté nos stocks et même acheté de nouveaux équipements en cuisine», sourit-il au milieu d’une poignée de clients venus se sustenter peu avant midi. La seule chose que Diogenes n’avait pas anticipé, c’est que la hausse de son chiffre ne serait pas conforme à ses folles espérances: «On n’a fait que 20% en plus, c’est un peu décevant». Lu 289 fois
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