L' année 2020 est marquée par l'épidémie du coronavirus qui a porté un coup dur à la presse papier et au marché publicitaire et a eu un impact conséquent sur la consommation des médias. Confinement oblige, l’attention a été tournée vers les éditeurs de contenu numérique. Le besoin en informations sur la Covid-19 conjugué à l’impossibilité de se déplacer et à la fermeture des points de vente a favorisé la transition vers le digital et la fréquentation des supports numériques offrant l’opportunité, aux patrons de la presse, de convertir les larges audiences en nouveaux abonnés.
Au Maroc, plusieurs médias se sont convertis et ont offert, en plus de leur édition en papier, une version électronique en essai gratuit pendant la période de confinement et qui a suscité l’engouement du public. Aujourd’hui avec la reprise des impressions papiers, le défi serait d’installer une nouvelle habitude d’achat des contenus digitaux et de le faire sans brusquer les consommateurs. Ainsi, plusieurs médias « traditionnels » cherchent à se réinventer en proposant des offres d’abonnement sur leurs plateformes en ligne. Certains médias ont déjà commencé en fusionnant leurs services en ligne et l’abonnement à leurs supports et en réduisant le nombre de leurs contenus accessibles gratuitement sur Internet. Ces médias emboîtent le pas à d’autres qui ont entamé le processus avant la crise sanitaire à l’exemple de Telquel (2018). D'autres portails d'information devront suivre. Toutefois, l’adoption du modèle payant favorise une fidélisation des audiences en leur proposant entre autres des contenus fiables et de qualité. Les médias en ligne se retrouvent dans l’obligation de vérifier les informations diffusées sur leur support digital et d’éviter les articles attrape clics.
Aussi, cet engouement vers les médias en ligne est partagé par les internautes dans le monde. En France, Le Monde a collecté 95.000 abonnés, 50.000 en plus pour Mediapart, 35.000 pour Le Figaro. D’après le site Mind News, les trois médias ont ainsi vu leur taux d’abonnement progresser respectivement de 42%, 29% et 27% en l’espace de six mois. Le Point a également bénéficié d’une hausse de 42% avec 30.000 abonnés numériques en totalité, Courrier International monte de 50% avec 54.000 abonnés tandis que Le Parisien et L’OBS affichent une progression de 46 et 43%. Aux Etats-Unis, le Digital News Report 2020, rapport annuel du Reuters Institute, relève une hausse de 73% du trafic sur les sites d’information en ligne et via les réseaux sociaux, surtout pour les médias de référence. Cette hausse est constatée également en Grande-Bretagne. Par exemple, le site de la BBC a enregistré 70 millions de visiteurs uniques au début du confinement, un record pour les audiences britanniques. La pandémie aura permis de prouver l’importance d’une information quels que soient les supports de sa diffusion. Reste aux médias de renforcer la conquête des audiences sur Internet à travers de nouveaux formats (podcasts, newsletters, etc).
MAP
Au Maroc, plusieurs médias se sont convertis et ont offert, en plus de leur édition en papier, une version électronique en essai gratuit pendant la période de confinement et qui a suscité l’engouement du public. Aujourd’hui avec la reprise des impressions papiers, le défi serait d’installer une nouvelle habitude d’achat des contenus digitaux et de le faire sans brusquer les consommateurs. Ainsi, plusieurs médias « traditionnels » cherchent à se réinventer en proposant des offres d’abonnement sur leurs plateformes en ligne. Certains médias ont déjà commencé en fusionnant leurs services en ligne et l’abonnement à leurs supports et en réduisant le nombre de leurs contenus accessibles gratuitement sur Internet. Ces médias emboîtent le pas à d’autres qui ont entamé le processus avant la crise sanitaire à l’exemple de Telquel (2018). D'autres portails d'information devront suivre. Toutefois, l’adoption du modèle payant favorise une fidélisation des audiences en leur proposant entre autres des contenus fiables et de qualité. Les médias en ligne se retrouvent dans l’obligation de vérifier les informations diffusées sur leur support digital et d’éviter les articles attrape clics.
Aussi, cet engouement vers les médias en ligne est partagé par les internautes dans le monde. En France, Le Monde a collecté 95.000 abonnés, 50.000 en plus pour Mediapart, 35.000 pour Le Figaro. D’après le site Mind News, les trois médias ont ainsi vu leur taux d’abonnement progresser respectivement de 42%, 29% et 27% en l’espace de six mois. Le Point a également bénéficié d’une hausse de 42% avec 30.000 abonnés numériques en totalité, Courrier International monte de 50% avec 54.000 abonnés tandis que Le Parisien et L’OBS affichent une progression de 46 et 43%. Aux Etats-Unis, le Digital News Report 2020, rapport annuel du Reuters Institute, relève une hausse de 73% du trafic sur les sites d’information en ligne et via les réseaux sociaux, surtout pour les médias de référence. Cette hausse est constatée également en Grande-Bretagne. Par exemple, le site de la BBC a enregistré 70 millions de visiteurs uniques au début du confinement, un record pour les audiences britanniques. La pandémie aura permis de prouver l’importance d’une information quels que soient les supports de sa diffusion. Reste aux médias de renforcer la conquête des audiences sur Internet à travers de nouveaux formats (podcasts, newsletters, etc).
MAP
Fake news, l’ autre pandémie de 2020 !
Atout un chacun sa pandémie. Si le nouveau coronavirus était, à tous les égards, la "problématique" phare de l'année 2020, d'autres soucis demeurent non moins importants… les fake news. Et pas seulement celles relatives à la Covid-19! Du côté du monde de l’information, notamment les réseaux sociaux, l’année 2020 était singulière. Fausses nouvelles, spéculations, théories du complot, falsification de documents… en furent les maîtres-mots. Un phénomène que l’OMS a appelé "infodémie", le virus des Fake news. Il va sans dire que l’apparition du Coronavirus dès le début de l’année a été accompagnée d’une vague de désinformation qui s’est propagée plus rapidement que le virus lui-même, donnant ainsi à cette épidémie une dimension "transsanitaire". En effet, plusieurs contenus erronés et parfois même dangereux ont circulé, à toute vitesse, sur la toile et sur les applications de messagerie privée induisant en erreur des citoyens perturbés et encore dans le flou. Parallèlement, les médias ont dû s’acquitter du rôle qu’est le leur, celui d’extirper les fake news et de les détruire. Un devoir de "fact-checking" que la MAP a su bien assumer.
Dans ce sens, l’Agence marocaine de presse a lancé, en mars dernier, le site Internet "mapanticorona.map.ma" dédié à la publication de l’ensemble des informations vérifiées et crédibles liées à la pandémie, dans le but de tenir l’opinion publique informée des développements concernant la Covid19 et surtout, contrecarrer les fausses informations véhiculées à ce sujet. La mise en place de ce site d’information et de nouveaux formats de dépêches, à savoir "Le Vrai du Faux" et "Décodage" est venue s’ajouter au service "SOSFakeNews" de la MAP qui, jusque-là, n’a jamais été autant sollicité. Ce service a permis de réfuter un nombre considérable de fausses informations relatives en l’occurrence à la nature du virus, aux remèdes fait maison, aux symptômes, au traitement, au confinement, … parfois même aux décisions et documents infondés du gouvernement. Et même après la lueur d’espoir suscitée par le vaccin antiCovid-19, ce flux d’intox ne s’est pas éteint. Puces électroniques dans l’injection, vaccination obligatoire, effets indésirables dangereux, … les "infox" contre le vaccin se sont multipliées sur la toile marocaine.
En plus du "fact-cheking" des médias, les géants du web (Facebook, Twitter et Google) ont décidé de s’attaquer à leur tour aux contenus anti-vaccin et dissuasifs qui peuvent mettre la vie des autres en danger. Leur propre "vaccin digital" anti-infodémie. Dans un autre registre, l’intervention pacifique des Forces armées Royales (FAR) pour libérer et sécuriser la zone tampon d’El Guergarat a donné lieu à une machine de propagande du "Polisario" et de ses alliés. Un florilège de foutaises et d’actes imaginaires visant à dissuader l’opinion publique. Une tentative vaine de manipulation que la MAP a contre-attaquée avec des preuves à l’appui. Il s’agit de fausses images et de montages truqués de bombardements et de tirs de missile qui ont eu lieu dans d’autres pays et que les séparatistes s’attribuent comme attaques contre les FAR. Face à ces bêtises, les médias marocains ont révélé les vraies vérités et fait rentrer les milices du "Polisario" dans un cercle d’absurde, dont ils n'ont jamais su sortir. Ceci dit, le phénomène des fake news n’est évidemment pas nouveau, mais la désinformation sur les réseaux sociaux, entre autres, est passée à la vitesse supérieure en 2020. Une année pas comme les autres et ce, à tous les niveaux.
Par Imane Boussaid
Dans ce sens, l’Agence marocaine de presse a lancé, en mars dernier, le site Internet "mapanticorona.map.ma" dédié à la publication de l’ensemble des informations vérifiées et crédibles liées à la pandémie, dans le but de tenir l’opinion publique informée des développements concernant la Covid19 et surtout, contrecarrer les fausses informations véhiculées à ce sujet. La mise en place de ce site d’information et de nouveaux formats de dépêches, à savoir "Le Vrai du Faux" et "Décodage" est venue s’ajouter au service "SOSFakeNews" de la MAP qui, jusque-là, n’a jamais été autant sollicité. Ce service a permis de réfuter un nombre considérable de fausses informations relatives en l’occurrence à la nature du virus, aux remèdes fait maison, aux symptômes, au traitement, au confinement, … parfois même aux décisions et documents infondés du gouvernement. Et même après la lueur d’espoir suscitée par le vaccin antiCovid-19, ce flux d’intox ne s’est pas éteint. Puces électroniques dans l’injection, vaccination obligatoire, effets indésirables dangereux, … les "infox" contre le vaccin se sont multipliées sur la toile marocaine.
En plus du "fact-cheking" des médias, les géants du web (Facebook, Twitter et Google) ont décidé de s’attaquer à leur tour aux contenus anti-vaccin et dissuasifs qui peuvent mettre la vie des autres en danger. Leur propre "vaccin digital" anti-infodémie. Dans un autre registre, l’intervention pacifique des Forces armées Royales (FAR) pour libérer et sécuriser la zone tampon d’El Guergarat a donné lieu à une machine de propagande du "Polisario" et de ses alliés. Un florilège de foutaises et d’actes imaginaires visant à dissuader l’opinion publique. Une tentative vaine de manipulation que la MAP a contre-attaquée avec des preuves à l’appui. Il s’agit de fausses images et de montages truqués de bombardements et de tirs de missile qui ont eu lieu dans d’autres pays et que les séparatistes s’attribuent comme attaques contre les FAR. Face à ces bêtises, les médias marocains ont révélé les vraies vérités et fait rentrer les milices du "Polisario" dans un cercle d’absurde, dont ils n'ont jamais su sortir. Ceci dit, le phénomène des fake news n’est évidemment pas nouveau, mais la désinformation sur les réseaux sociaux, entre autres, est passée à la vitesse supérieure en 2020. Une année pas comme les autres et ce, à tous les niveaux.
Par Imane Boussaid