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2009 annonce la couleur

Les prix reprennent leur trend haussier


Libe libe
Vendredi 2 Janvier 2009

2009 annonce la couleur
Alors qu’on s’attendait à une baisse des prix des produits de première nécessité, conséquence logique des cours sur le marché mondial, c’est le contraire qui vient de se produire. Le 1er janvier 2009 a signé l’entrée en vigueur d’une nouvelle vague de hausses des prix sur le marché marocain. Lesquelles hausses ne manqueront pas d’annuler les effets escomptés de la baisse deux points au titre de l’IR. Autrement dit, c’est une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat des citoyens qui contredit le discours officiel de ces derniers temps.
Le 1er janvier 2009, les ménages étaient devant un fait accompli : Les prix du lait (matière de base), les lessives, boissons gazeuses (Coca Cola) ainsi que la mise en vente aux stations d’essence du gasoil 50 ppm à 8,50 Dhs sans aucune décision gouvernementale. Mais ce n’est pas tout, les usagers des transports en commun ont été obligé de payer 0,50 dirham de plus  pour leurs tickets.
Pour ce qui est des premières matières, les augmentations ont été introduites sans le moindre préavis. Il serait curieux de trouver une justification logique à cette  hausse qui intervient dans un contexte de récession économique.
Il faut dire aussi que la Centrale laitière devait baisser ou du moins pratiquer les même prix qu’auparavant pour plusieurs raisons. La situation pluviométrique est censée améliorer la productivité et encourager les investissements dans ce secteur d’activité.
S’agissant du transport urbain par autobus à Casablanca, «la décision intervient pour rétablir l’équilibre économique de la gestion déléguée et permettre à la société M’Dina bus d’assurer la continuité du service du transport», pour  reprendre  les propos d’un communiqué de la commune urbaine de Casablanca. Une intervention des pouvoirs publics pour rétablir les conditions d’un meilleure équilibre de la gestion déléguée a été rendue inéluctable par les menaces qui pesaient sur ce secteur».
A la pompe, par ailleurs, la vente de gasoil 50 ppm par les stations de distribution se fait hors la loi. Jusqu’à maintenant, c’est l’arbitraire qui règne au niveau des prix pratiqués.
Au ministère des Affaires générales et économiques, on tient à signaler que les sociétés de distribution n’ont pas le droit de fixer les prix de vente. Ce n’est que dans les deux jours à venir que les pouvoirs publics vont publier les prix de vente réglementaires. 
Il est fondamental de noter qu’en matière des prix, le Maroc agit conformément à la loi n° 16-99 sur la liberté des prix et de la concurrence. C’est la base juridique qui sert au fonctionnement de la Direction des prix et de la concurrence. Cette loi stipule que tous les prix au Maroc sont libres et qu’ils doivent donc se fixer, par confrontation entre l’offre et la demande sur le marché et le libre jeu de la concurrence.
Seulement, cette législation a gardé une liste de produits et services exceptionnellement sous le régime de la réglementation dont les prix continuent à être fixés par l’Administration et notamment par une commission interministérielle des prix. Il s’agit d’une liste de 15 produits et services dont la farine subventionnée, les produits pétroliers, les services médicaux, le transport voyageur et urbain entre autres.
Autrement dit, il y a deux volets. Lorsqu’on dit liberté des prix, cela ne veut pas dire, par conséquent, qu’il y a anarchie. Le législateur a prévu des garde-fous pour le bon fonctionnement de la liberté des prix au Maroc et que cela suppose que la fixation des prix ressort de l’Administration, car c’est le marché qui doit fixer les prix mais dans le cadre de la concurrence loyale dans un marché transparent et où les prix reflètent la réalité et non pas une rente donnée. Or, aujourd’hui, on a l’impression que ces garde-fous n’intimident plus les concernés.
A rappeler que parmi les prix réglementés, il y a ceux de la farine nationale du blé tendre, la farine subventionnée, le tabac manufacturé ( paquets de cigarettes) et les carburants qui sont réglementés par l’Administration. Pour la fixation des prix de ces produits, il y a toujours nécessité pour les produits agricoles de sauvegarder les intérêts des produits locaux en la matière. Il faut toujours garantir un certain prix, un certain revenu et une certaine rémunération pour l’agriculture nationale. Toute la structure du prix prend en considération ces éléments vis-à-vis de l’importation. Le souci du gouvernement consiste, donc, à assurer un débouché pour la production locale à un prix rémunérateur. En période normale, c’est-à-dire dans une bonne année agricole, l’Administration prend en compte les intérêts des agriculteurs nationaux. En cas de sécheresse, ce principe n’est pas mis en œuvre, ce qui a, d’ailleurs cette année, poussé l’Administration à annuler les droits de douane parce qu’il n’y a pas de production nationale à protéger (mesure en vigueur actuellement avec le beurre). Il faut dire aussi que la fixation des prix prend en considération aussi bien les intérêts des producteurs, des opérateurs industriels que le pouvoir d’achat des consommateurs. On essaie, donc, de fixer un prix qui serait à la portée des consommateurs.
S’agissant des produits pétroliers, aussi bien le gaz butane que le carburant, il y a une structuration qui doit prendre en considération les fluctuations sur le marché mondial, les marges des intervenants (importateurs et el raffineur SAMIR).


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