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Saida Lamrani-Karim est la coprésidente du club de chefs d’entreprises France-Maroc et présidente du Conseil de surveillance du Crédit du Maroc. Elle a participé, avec
Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, à la rencontre à Paris de haut niveau
du club de chefs d’entreprises, à la fin du mois de mai dernier.
Elle est aussi présidente générale de la société Smeia, qui importe, entre autres, la marque BMW. Connue pour son charisme et sa discrétion, Saida Lamrani est l’une
des rares chefs entreprise à jouir de grandes qualités. Entretien.
Libé : Quel est l’objectif de la rencontre à Paris au niveau du club des chefs d’entreprises? Est-ce pour relancer les relations franco-marocaines au niveau économique après une année de tensions politiques entre Paris et Rabat ?
Saida Lamrani-Karim : Les relations franco-marocaines sur le plan économique n’ont jamais cessé et n’ont jamais changé d’intensité. Aujourd’hui, on fait le bilan de tout ce qui a été fait par le club des chefs d’entreprises. Ce club est coprésidé par le président M. Kettani et moi-même du côté marocain. Nous avons aussi à envisager de nouvelles perspectives à la lumière de ce qui a été fait de très important, en particulier sur certains secteurs et aussi de ce qui est en cours. Le grand projet pour le club vise la coopération entre les entreprises marocaines et françaises sur notre continent.
Est-ce que vous avez le soutien politique des deux côtés pour cette démarche et cette perspective qui est portée par les entrepreneurs dans les deux pays ?
On a le soutien total des politiques des deux côtés, ce qui est important dans le travail fait par le club des chefs d’entreprises France-Maroc, que ce soit le MEDEF ou la CGEM. Nous avons évolué en même temps. Au départ, c’était un groupe d’impulsion, créé pour encourager et favoriser l’accueil et le développement des entreprises françaises au Maroc. Ensuite, il y a eu la phase où nous avons aidé à consolider et accompagner les entreprises marocaines sur le plan structurel de l’économie marocaine. Aujourd’hui, nous sommes passés à une autre phase tout en maintenant les deux premières. Des entreprises marocaines commencent à investir en France et certaines avec succès. Le club est aussi à l’origine de cet accompagnement et parallèlement aussi nous avons créé une sorte de partenariat triangulaire entre les entreprises françaises et marocaines et notre continent. Il y a aussi une évolution.
Les entreprises marocaines sont-elles intéressées par l’investissement en France ?
Je viens de souligner que traditionnellement l’investissement vient du Nord vers le Sud, de la France vers le Maroc. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’entrepreneurs marocains qui investissent en France, qui achètent des entreprises ou s’associent avec les entrepreneurs français dans le domaine de l’offshuring, des technologies de l’information, de l’agroalimentaire, du BTP. Il y a pas mal de secteurs balisés par les entreprises marocaines.
Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, à la rencontre à Paris de haut niveau
du club de chefs d’entreprises, à la fin du mois de mai dernier.
Elle est aussi présidente générale de la société Smeia, qui importe, entre autres, la marque BMW. Connue pour son charisme et sa discrétion, Saida Lamrani est l’une
des rares chefs entreprise à jouir de grandes qualités. Entretien.
Libé : Quel est l’objectif de la rencontre à Paris au niveau du club des chefs d’entreprises? Est-ce pour relancer les relations franco-marocaines au niveau économique après une année de tensions politiques entre Paris et Rabat ?
Saida Lamrani-Karim : Les relations franco-marocaines sur le plan économique n’ont jamais cessé et n’ont jamais changé d’intensité. Aujourd’hui, on fait le bilan de tout ce qui a été fait par le club des chefs d’entreprises. Ce club est coprésidé par le président M. Kettani et moi-même du côté marocain. Nous avons aussi à envisager de nouvelles perspectives à la lumière de ce qui a été fait de très important, en particulier sur certains secteurs et aussi de ce qui est en cours. Le grand projet pour le club vise la coopération entre les entreprises marocaines et françaises sur notre continent.
Est-ce que vous avez le soutien politique des deux côtés pour cette démarche et cette perspective qui est portée par les entrepreneurs dans les deux pays ?
On a le soutien total des politiques des deux côtés, ce qui est important dans le travail fait par le club des chefs d’entreprises France-Maroc, que ce soit le MEDEF ou la CGEM. Nous avons évolué en même temps. Au départ, c’était un groupe d’impulsion, créé pour encourager et favoriser l’accueil et le développement des entreprises françaises au Maroc. Ensuite, il y a eu la phase où nous avons aidé à consolider et accompagner les entreprises marocaines sur le plan structurel de l’économie marocaine. Aujourd’hui, nous sommes passés à une autre phase tout en maintenant les deux premières. Des entreprises marocaines commencent à investir en France et certaines avec succès. Le club est aussi à l’origine de cet accompagnement et parallèlement aussi nous avons créé une sorte de partenariat triangulaire entre les entreprises françaises et marocaines et notre continent. Il y a aussi une évolution.
Les entreprises marocaines sont-elles intéressées par l’investissement en France ?
Je viens de souligner que traditionnellement l’investissement vient du Nord vers le Sud, de la France vers le Maroc. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’entrepreneurs marocains qui investissent en France, qui achètent des entreprises ou s’associent avec les entrepreneurs français dans le domaine de l’offshuring, des technologies de l’information, de l’agroalimentaire, du BTP. Il y a pas mal de secteurs balisés par les entreprises marocaines.