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Alors que celui-ci déployait de louables efforts en vue d’assurer des conditions favorables pour un débat de fond, ils ont préféré, au cours de la matinée de jeudi dernier, jouer les trouble-fêtes et gâcher l’occasion d’engager un débat avec des personnes responsables.
L’occasion leur a été offerte vers 11 heures, heure à laquelle Kamal Lahbib, membre du Conseil international du Forum social mondial devait prendre la parole.
Lors de son intervention, il a notamment rappelé les initiatives prises par le Forum social maghrébin ainsi que le travail qu’il a déployé concernant la question du Sahara.
Il n’a pas raté l’occasion pour rappeler que la rencontre constituait une opportunité pour échanger. « Il faut penser aux alternatives pour dépasser nos problèmes, et je rappelle que nous sommes ici pour débattre et non pour nous battre », a-t-il précisé.
Entre-temps, une centaine d’Algériens en casquettes vertes et drapeaux à la main se sont infiltrés dans l’amphithéâtre. Dix d’entre eux se dirigèrent directement vers les intervenants, mais les organisateurs maîtrisèrent rapidement la situation.
Les interventions s’enchainèrent alors dans une salle pleine. La Tunisienne Khadija Berrechid a épaté l’audience par son analyse pertinente « L’offre des protagonistes aujourd’hui n’est pas à la hauteur des attentes populaires. Elle est en décalage avec les aspirations citoyennes dans le Maghreb », a-t-elle affirmé. L’oratrice a précisé que la question du Sahara a besoin d’une troisième voix. Intermédiaire entre l’autonomie et l’autodétermination, celle-ci devrait faire appel au compromis et à un consensus historique entre toutes les parties concernées.
Les participants applaudirent l’idée et le modérateur remercia les intervenants et donna la parole à Moutik, activiste du Polisario résidant en France, qui demanda un débat de fond dans le respect mutuel afin d’assurer un échange d’opinions et de donner une bonne image sur le Maghreb. Son intervention a été appréciée par tout le monde, mais ce que l’on craignait arriva : les Algériens passèrent à l’action.
Perturbation, insultes
et violence
Avant même que le modérateur n’ait terminé son adresse à l’endroit de l’ensemble des personnes présentes dans l’amphi les invitant à intervenir au signal d’un homme vêtu d’un costume noir, une quarantaine d’Algériens se dirigèrent vers la scène et l’occupèrent en brandissant des drapeaux algériens et des signes de reconnaissance du Polisario.
Kamal Lahbib dut donc intervenir et tenter de leur demander de revenir à leurs places, mais ils refusèrent et passèrent à des actes provocateurs. Ils insultèrent Khadija Berrechid et s’attaquèrent à l’intellectuel algérien Raymond Benhaim en le traitant de « sale juif ». Quelques activistes de la société civile tunisienne et marocaine rejoignirent alors la scène et entourèrent Kamal Lahbib contre lequel la délégation algérienne a proféré moult injures. « One two three, viva l’Algérie », entonna un groupe de jeunes en marchant sur les tables de l’amphi, et un autre petit groupe d’activistes chanta l’hymne national de ce pays et s’indigna devant le comportement de la délégation algérienne. Les représentants du Polisario gardaient le silence et semblaient gênés en exprimant timidement leur mécontentement.
Les représentants de la société civile marocaine, pour leur part, ont réagi intelligemment en ne tombant pas dans le piège que les Algériens voulaient leur tendre. Le modérateur de la conférence annonça la fin de la rencontre et la sécurité dut intervenir pour faire évacuer la salle.