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De l’avis des organisateurs, “rien n’est plus éloquent et source de résilience et d’espoir que l’art en ces temps d’incertitudes, étrangement suspendus, comme un deuil, deuil de nous-mêmes, du monde tel que nous le vivions et qui nous a été brusquement arraché”. “Plus que jamais, dans cette épreuve que nous vivons tous sous l’enfermement et la peur face à la pandémie du nouveau coronavirus, nous avons besoin de ce que l’art crée comme sens, force et beauté. Une beauté agissante qui éveille en nous ces sentiments dont nous pensions qu’ils ne pourraient plus resurgir avant longtemps : la joie, l’amour, l’émerveillement et l’espoir”, lit-on dans la présentation de l’exposition parvenue à la MAP.
Parmi les œuvres d’art présentées, l’on ne peut passer du “Maroc que j’aime” de Mohamed Qannibou, qui donne à voir ce masque aux couleurs du drapeau national. L’artiste a été particulièrement attentif à l’importance des masques de protection pendant cette pandémie et se dit fier que le Maroc ait pu produire suffisamment de masques pour pouvoir se mettre à l’abri d’une pénurie qui deviendrait un indicateur du risque de propagation du coronavirus. De même, Abdelkebir Rabii a su créer ce dessin au fusain aux dimensions imposantes composé d’ombre et de lumière qui rythment le mouvement des branches et des rayons du soleil qui les traversent.
Le tout associé à l’invocation de “Ya Lotf Lah Al Khafi” qui réconforte, à chaque fois que nous chantons, l’espérance en nous interrogeant sur notre vulnérabilité face à la fatalité de l’existence. Et pour mettre en avant le sport qui, comme toutes les activités de la vie quotidienne, a largement été paralysé par la Covid-19, l’artiste peintre Hassan Hajjaj, à travers la photographie, projette sur le ton de la résilience de l’exercice physique dans un mode confiné. Le décor est celui d’une femme qui exerce du sport à l’aide d’haltères faits à l’aide des moyens du bord pour se maintenir en forme.
Un message fort de cette œuvre qui veut dire que la débrouillardise de l’être humain sera toujours plus forte que les états d’urgence qu’on lui impose. Pas d’abandon, pas de renonciation, pas de fatalisme, pas de laisser-aller.
“Fakarouni”, l’autre fresque de Mohamed El Baz qui appose sur un miroir les paroles de la célèbre chanson de la Diva du monde arabe Oum Keltoum, comme une invitation au spectateur à constater ce qu’est devenu ce monde qui l’abrite. Cette chanson d’amour perdu est pour l’artiste le prétexte pour évoquer le souvenir d’un monde disparu, un monde qu’on ne saurait oublier.
Par ailleurs, Majida Khattari a su illustrer savamment l’une des moult répercussions du confinement à savoir le souci de rencontrer des êtres chers et d’embrasser le proche, l’ami ou l’amant.
“Baiser confiné” est la création de Khattari qui a donné corps à cette œuvre aux « 56 baisers », chacun posé sur un petit mouchoir de coton daté d’un jour de confinement, signature d’un manque et des frustrations subies par un enfermement imposé.
En somme, ces œuvres d’art que propose l’exposition “L’art, pour l’espoir” en ces temps de coronavirus constituent non seulement des objets esthétiques vecteur d’une émotion rétinienne et affective, mais aussi un acte de foi qui aide à entrevoir l’avenir avec tant d’espoir et de confiance.