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Comme les prévisions scientifiques s’accordent à dire que la terre comptera d’ici à 2050 près de 10 milliards d’humains à nourrir, ces chercheurs ont eu l’idée de définir un régime alimentaire sain et durable à l’échelle planétaire. Au fil de leurs investigations, ils ont découvert un déséquilibre saisissant. D’un côté, la moitié de la population mondiale est mal nourrie. Entendez trop peu ou de manière inadéquate. De l’autre, les ressources de la planète sont surexploitées.
Afin d’y remédier, le rapport du groupe EAT publié dans la revue médicale The Lancet, préconise un bon régime alimentaire comme solution unique aux deux problèmes. Faire d’une pierre deux coups. Selon eux, en sus de préserver les ressources de la planète, l’adoption d’un bon régime alimentaire pourrait réduire de 20 % la mortalité adulte dans le monde et éviter ainsi, jusqu’à 11,6 millions de décès par an.
Omniprésents dans notre quotidien, ces aliments incarnant la malbouffe se trouvent généralement dans les assiettes des fast-foods, à l’instar des pizzas, sandwichs et autres dérivés du burger. Mais encore dans la composition des snacks, à savoir biscuits, chips et frites. Sans omettre les boissons gazeuses telles que les sodas. Leurs maux résident dans le non-respect des normes de la diététique. Ils ont une importante teneur en calories (sucre, graisse et sel) et notamment des calories vides, tout en étant très faibles en valeur nutritive et saturés de produits chimiques et pauvres en vitamines. De fait, saturés en graisse, ces aliments caloriques accélèrent la prise de poids et favorisent l’obésité.
Au Maroc, cette triste réalité touche un peu plus de 10 millions de Marocains, dont 63,1% de femmes et 3,6 millions sont en situation d’obésité morbide, selon le Haut-commissariat au plan (2016). Pis, l’Organisation mondiale de la santé enfonce le clou en indiquant que 14% des enfants marocains souffrent d’obésité et que le Royaume est classé parmi les pays qui enregistrent une évolution de ce phénomène.
Ainsi, la solution miracle passerait par une alimentation saine et une production durable. Dans ce cas, que faut-il changer dans ce que l’on met dans nos assiettes ? Sans pour autant renoncer à la viande rouge, les chercheurs préconisent de manger moins de sucre et plus de protéines végétales. Ou plus précisément, doubler la consommation mondiale de noix, fruits, légumes et légumineuses, et a contrario, réduire de moitié la consommation de sucres ajoutés et de viande rouge dans les pays les plus développés.
Pour tout vous dire, ce n’est pas la première fois que le monde scientifique alerte sur le danger de la malbouffe. Il y a quelques années de cela, un rapport du Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition pointait du doigt “la malbouffe” pour ses “conséquences sanitaires désastreuses” et pourtant, peu de choses ont changé depuis. C’est d’autant plus incompréhensible quand on sait que faire de la réclame pour les cigarettes est interdit, alors qu’en même temps, les grandes enseignes de fast-food et autres sodas tiennent toujours une place prépondérante dans le paysage audiovisuel mondial. Difficile d’être optimiste quant à un changement des habitudes alimentaires dans ces conditions.