​Ramid et la liberté sexuelle

Il faut bien se le dire. Les clients de la liberté ne sont sûrement pas au sein du gouvernement Benkirane.  L’avant-projet de Code pénal en fait foi. Enfin si  l’on ose dire. Parce que la foi, cet indicible perso, traverse désormais notre politique pénale et son Code. Mustapha Ramid, le ministre islamiste de la Justice et des Libertés (plus précisément de nos libertés sous haute surveillance et prêtes à être confisquées) a justement une foi inébranlable. Alors, le projet de Code pénal version Ramid respire la foi, la religion, la chariaa.  
Allez, juste un exemple pour continuer à se faire peur.  Les relations sexuelles hors mariage continuent d’envoyer en prison. Certes pour moins longtemps qu’avant -1 à 3 mois d’emprisonnement et une amende de 2000 à 20.000 DH sont désormais prévus-, mais c’est prison quand même pour tous ceux et celles qui s’adonnent à la bagatelle avant de passer chez les adouls. La liberté sexuelle, ce n’est pas trop le truc du ministre de la Justice. On le présente comme un faucon du PJD.  Difficile alors de lui faire aimer les roucoulements. 
On ne va pas aller jusqu’à réclamer la liberté d’aimer et encore moins  brandir le droit de disposer de son corps. Des revendications de laïcs, modernistes, féministes. Bref, que des gros mots qui peuvent envoyer en enfer…