Mais malheureusement, les balbutiements et autres hésitations du tout début ont tout l'air, aujourd'hui, d'un trop amer constat d'échec.
Combien aurions-nous aimé nous être trompés à Libé quand, parlant de ce même RAMED, il y a quelque temps déjà, nous avons choisi comme titre "Chronique d'une faillite annoncée" (voir Libé du 20 mai 2015). Au point où en sont les choses , il n'aurait sûrement pas été exagéré d'opter pour un "RAMED, ce mort-né" qui, à vrai dire, nous tentait plus que le premier. De la surenchère? Comme s'empresserait de le dire un certain Benkirane, puisque c'est dans ses habitudes. Que nenni !
C'est même le ministre de la Santé, Lhoucine Elouardi himself qui le confirme. Si le RAMED va vers une faillite assurée, avertit-il, c'est parce que le gouvernement n'a pas tenu ses engagements. Il omet toujours de s'acquitter des fonds censés être destinés au RAMED., a-t-il déploré devant la Commission parlementaire des secteurs sociaux. Ah, si tu pouvais, camarade Houcine, faire preuve, ce coup-ci, de la même fermeté que celle dont tu as usé à l'encontre de "Bouya Omar" ! A moins que la faucille et le marteau se soient complètement fondus dans la lampe,
Entre les chiffres annoncés il y a quelque temps par l'ANAM (l'Agence nationale de l'assistance médicale) et les difficultés dans lesquelles se débat ledit régime, il y a tout un monde.
L'échec est aujourd'hui consommé. Qu'en pensent Benkirane et les siens?
Que pensent-ils également de cet autre camouflet qui vient d'être assené par la Banque du Maroc, concernant, entre autres ratages, un taux de chômage qui est en passe de battre tous les records? Tiens, comme par hasard, un autre camarade se trouve embarqué là-dedans!
Jwahri de la BAM l'aura cherché. Il doit s'attendre à être classé parmi les diables et les alligators trop jaloux des innombrables succès dont nous gavent Benkirane et les siens.