Samedi dernier, ils et elles étaient tous ensemble devant l’ambassade de Tunisie à Rabat, condamnant le terrorisme, scandant des slogans à la gloire de cette Tunisie qui reste et restera debout pour poursuivre son avancée vers une Tunisie d’institutions qui aura pleinement réussi sa mutation vers la liberté et la démocratie, tranchant à jamais avec caprices et humeurs dictatoriaux, de quelque obédience que ce soit.
Samedi devant l’ambassade de Tunisie à Rabat, l’hymne national tunisien avec ses superbes paroles signées de l’inégalé Abou El Kacem Achabbi, chantant les aspirations, la volonté et la force du peuple, était devenu celui de tout le monde. Tous les présents se le sont appropriés pour condamner la bêtise, la terreur et l’obscurantisme.
L’acte abject qui a visé des innocents à Tunis n’est pas que l’œuvre des deux individus qui l’ont exécuté, mais aussi de ceux qui les y ont préparés, ceux qui les ont influencés, endoctrinés, façonnés…
Outre les commanditaires attitrés, il y a aussi ceux qui, à longueur d’année et durant tous les jours que le bon Dieu fait, propagent l’idéologie de la haine et diffusent des fatwas aussi stupides que dangereuses, apostasiant à volonté et livrant impunément bien de citoyens à la vindicte populaire. Sans oublier, bien évidemment, ceux qui, sans scrupules, cherchent toujours à justifier l’injustifiable, le terrorisme en l’occurrence.
Le 11 septembre aux Etats-Unis, le 16 mai au Maroc, le 7 janvier à Paris (et quoi d’autre ?), c’était monté de toutes pièces, ont-ils osé sans égard pour les dizaines de victimes. Et Tunis, c’était qui?