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S'exprimant lors d'un point de presse, à l'issue de ses entretiens avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, M. Bourita a précisé que l'initiative de la Chambre "dispose de nombreux aspects sur lesquels l'on peut reposer pour développer les institutions libyennes, qu'il s'agisse du Conseil présidentiel ou des autres organes".
Il a ajouté, dans ce sens, que le Maroc estime que l'initiative fondamentale dans la résolution de la crise libyenne demeure "celle sur laquelle les Libyens se mettront d'accord et celle qui émane des Libyens eux-mêmes", notant que "le Royaume ne dispose d'aucune initiative concernant le peuple libyen" et assurant, à cet effet, que "le Maroc s'oppose à l’exacerbation de la situation libyenne et aux initiatives étrangères".
Le ministre a également fait savoir que pour le Maroc, "la présence de nombreuses initiatives fait partie du problème et n'est donc pas une part de la solution, dans la mesure où la Libye ne constitue pas un fonds de commerce", soulignant que "la Libye est en soi une histoire et une unité nationale, mais aussi un peuple qui a foi dans l'avenir et a un impact considérable sur la stabilité du nord de l'Afrique".
Le Royaume, a-t-il poursuivi, "même s'il ne dispose pas d'initiative, garde ses portes ouvertes aux Libyens, pour dialoguer et faire converger les points de vue sans agenda politique ou intérêt particulier", faisant savoir que l'unique intérêt du Maroc est "celui de la Libye, sa stabilité et sa sortie de cette situation de crise".
Il s'agit là "des positions constantes du Maroc", qui font de lui "un lieu privilégié pour les frères libyens, s'ils souhaitent que nous leur ouvrions la voie pour rapprocher les visions et tenter de parvenir à des solutions", a ajouté le ministre.
D'un autre côté, M. Bourita a qualifié de "très importante" la visite de M. Aguila au Maroc qui "intervient dans un contexte d'inquiétude et d'espoir", expliquant que "les éléments d'inquiétude concernent l’escalade militaire, la multitude des ingérences étrangères, des alliances et coalitions opposées, ainsi que la détérioration de la situation humanitaire et l'aggravation de la situation politique".
Toutefois, a-t-il relevé, il y a aussi une lueur d'espoir car "il y a une volonté des parties libyennes de sortir de cette impasse", espérant que les prochains jours apporteront "des développements positifs allant dans le sens d'une solution politique et des consensus autour d'importantes ambitions opérationnelles pour les Libyens, aussi bien au niveau de leur vie quotidienne, que dans la gestion de leur richesse nationale et de leurs ressources financières".
Par ailleurs, Aguila Saleh a souligné que la Libye a toujours besoin du soutien du Royaume pour poursuivre le processus politique et parvenir à un cessez-le-feu.
La Chambre des représentants libyenne ne veut pas la guerre dans le pays, a-t-il ajouté, notant que celle-ci a été imposée en raison des ingérences étrangères.
La solution en Libye doit être politique, entre les mains des Libyens et avec le soutien des pays arabes et à leur tête le Royaume du Maroc dont "on ne peut jamais abandonner la position", a relevé M. Saleh.
Toutes les initiatives et annonces ne s'opposent aucunement à l'accord de Skhirat, a-t-il estimé, signalant que si certaines dispositions de cet accord ont besoin d'amendements et de développements, l'accord est en lui-même dépourvu de dysfonctionnement".
Le dysfonctionnement est causé par ceux qui ont été chargés d'appliquer l'accord de Skhirat et qui "n'ont mis en œuvre aucune de ses dispositions" .
"Le Royaume a fait tout ce qu'il faut pour la réussite de cet accord", a-t-il souligné, ajoutant que "le peuple libyen sortira de la crise à la faveur de son histoire, son unité et son tissu social cohérent.