Le gouvernement Benkirane a l’art et la manière de noyer le poisson. Surtout lorsqu’il sait pertinemment que ses décisions sont non seulement irrationnelles, mais aussi anachroniques, voire inapplicables. Les exemples en sont légion. Le moins disant concerne la Vision 2020 censée drainer 20 millions de touristes vers le Maroc à cet horizon et permettre la création de 470.000 emplois directs et 1.000.000 indirects. Le hic, c’est qu’elle nécessite la formation de milliers de profils pointus et à même de permettre une qualité de service au diapason des standards internationaux. Or, les établissements spécialisés, tant publics que privés, n’en ont ni la capacité, ni les moyens, et encore moins le personnel enseignant qualifié. Selon les professionnels du secteur, les structures existantes ne permettent de mettre sur le marché qu’entre 7 et 10.000 lauréats par an. D’ici l’an 2020, le gap sera donc important. Peu ou prou, les différents métiers de la filière pourraient ainsi être squattés par des personnes qui n’en ont ni la qualité, ni l’entregent, ni le savoir-faire nécessaires; d’où risque de voir l’avenir du secteur plombé et de voir s’évaporer à jamais les opportunités d’affaires et d’emploi qui auraient pu être générées si le gouvernement avait fait montre de moins de myopie politique et de plus de volontarisme et d’engagement.
Loin de promouvoir un tourisme authentique, propre et responsable, qui accélère le développement économique du Royaume sans dénaturer son patrimoine naturel et culturel, c’est peut-être le contraire qui adviendra. Pour éviter le pire, le gouvernement se doit donc de revoir sa copie et, surtout, de viser plus juste. Mais l’a-t-il jamais su ?
Loin de promouvoir un tourisme authentique, propre et responsable, qui accélère le développement économique du Royaume sans dénaturer son patrimoine naturel et culturel, c’est peut-être le contraire qui adviendra. Pour éviter le pire, le gouvernement se doit donc de revoir sa copie et, surtout, de viser plus juste. Mais l’a-t-il jamais su ?
