Sa malheureuse sortie du côté du Qatar est trop récente pour être oubliée. Qu’à cela ne tienne. Il s’empresse d’en commettre une autre et cette fois du côté de l’Espagne.
Fort heureusement, EFE n’est pas Aljazeera. Si ladite agence a fait quelque effort pour que ses questions soient plus ou moins pertinentes, poussant le chef du gouvernement marocain à faire preuve de plus de retenue qu’à son habitude, la chaîne précitée, en revanche, s’est trop appliquée à lui tendre la perche pour qu’il se donne en spectacle, pour qu’il ressasse ses inepties habituelles.
Combien on aurait souhaité, cependant, que Benkirane saisisse cette précieuse occasion avec EFE pour donner une image de ce Maroc auquel les Marocains aspirent en se débarrassant de ces vieux démons poilus qui le hantent. Sauf que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Benkirane en dirigeant moderniste, c’est trop lui demander.
Passe sur les réponses évasives ou celles se voulant diplomatiques et portant notamment sur les relations maroco-espagnoles. Mais pour ce qui est de la femme, de la fille marocaine, plutôt, il nous a encore une fois servi une grosse ignominie.
C’est qu’ils sont vilains nos confrères et voisins espagnols ! Ils n’auraient pas dû lui parler de la femme. Comme s’ils n’étaient pas au courant de ses positions machistes. Cette femme qu’il adore tant jusqu’à vouloir faire d’elle un lustre fait pour illuminer le foyer, dans lequel elle doit être constamment cloîtrée, suspendue plutôt.
Cette femme qu’il se représente, selon des préjugés surannés et des étiquettes gravement sexistes : « …A l’instar de ces bonnes femmes se crêpant le chignon », avait-il osé dire.
La liste est loin, très loin d’être exhaustive.
Et avec EFE. Il a effrontément menti. Pas de mariage de mineure, avait-il commencé pour avancer. Rien n’est moins vrai. Tout de suite après, il donne sa conception à lui de la mineure. Les 16 et 17 ans, on les marie oui, mais pas contre leur gré. C’est sur leur demande. On croit rêver.
Wa Lhaj Abdelilah, moins de 18, garçons ou filles, on est mineur au Maroc. Maintenant si c’est autrement dans le PJD Land, cela ne nous regarde pas.
Et puis, vous tous qui vous êtes improvisés gardiens du temple dictant aux Marocaines et Marocains, dans leur intérêt, dites-vous, quel film voir ou ne pas voir, quelle musique écouter ou ne pas écouter, … vous autres qui vous entêtez à pénaliser les relations sexuelles entre adultes majeurs, comment se fait-il que vous êtes incapables de protéger des mineures quand bien même auraient-elles insisté à jouer à l’épouse.
Leur place, messieurs, est sur un banc d’école. Pas ailleurs.
C’est vrai qu’un ministre transfuge, celui-là même qui a commis un commentaire bête et stupide «Elle est encore là, en classe celle-là, il lui faut plutôt un mari». Il l’a dit en pleine classe à propos d’une élève et devant ses camarades de classe.