«Non, je n’ai pas été limogé. C’est une intox». C’est beau un directeur général d’un grand office qui envoie un mail à l’ensemble de ses employés pour les rassurer. Ça donne une image inédite d’un grand patron qui tranquillise son personnel, inquiet de le voir quitter son poste.
Le DG de l’ONCF n’a pas été démis de ses fonctions. Après la manifestation de colère et d’indignation des voyageurs qui ont bloqué, le 12 mai, la voie ferrée à la gare de Rabat-ville, c’est même la première mesure qu’il prend : faire savoir aux employés de l’ONCF qu’il est toujours aux commandes.
Pendant près de 3 heures, plus aucun train ne reliait ce mardi de colère Rabat à Casablanca et M. Rabie Khlie ne se préoccupe que de l’intox dont il a été victime sur des sites bien évidemment malveillants. Des usagers qui manifestent, bloquent la voie ferrée et réclament un début de commencement de respect, ce n’est pas aussi grave qu’un limogeage qui n’a pas eu lieu.
Sa vérité rétablie, le patron de l’ONCF s’est alors engagé à un plan d’action immédiat pour améliorer la qualité du service. On croit rêver. Non, on ne rêve pas. Il a fallu des blocages de voies ferrées, des voyageurs en ébullition et prêts à en découdre pour que M. Rabie Khlie s’engage à la normalité, c'est-à-dire au bon fonctionnement des trains et des gares tout en agissant sur les fondamentaux du transport ferroviaire. Depuis le 12 mai, le DG toujours en place de l’ONCF découvre que «la ponctualité, le confort, la disponibilité du matériel, l’information des voyageurs et la fiabilité des infrastructures» sont des fondamentaux.
Et juste pour cette découverte aussi révolutionnaire que celles de l’eau tiède et du fil à couper le beurre, on applaudit des deux mains que le directeur général de l’ONCF n’ait pas été limogé.