Mardi, Benkirane au Parlement s’était laissé convaincre qu’il était nul en impro, que ça lui joue de mauvais tours. Il se laisse aller vers la polémique inutile, vers le «pétage» des plombs, des gestes et un langage indignes de son rang.
Autant lire pour éviter tout cela. Doit-on l’en remercier ou remercier plutôt ceux qui lui ont servi de logographes … ?
Nous l’avions fait avec plaisir si ce n’était pas creux, vide, nul … Le discours du chef était truffé de rétractations, de volte-face et de niet.
Abdelilah Benkirane a fini par se plier à l’exigence de l’opposition pour parler de ce dialogue social qu’il avait éludé de manière tristement spectaculaire. C’est, à la limite, tout à son actif. Mais s’il l’a fait, c’est pour lancer à la face de tous les salariés du pays qu’il va falloir qu’ils fassent le deuil de tout espoir de l’augmentation des salaires.
Il ne faut surtout pas s’en offusquer. C’est bien cela le dialogue à la Benkirane.
Idem pour les retraites et toutes ces supposées réformes qu’il a annoncées à cor et à cri tout en cherchant à faire cavalier seul.
Non, mais le plus triste, c’est bien le cas de le dire, c’est que ces soupçons de réforme ont été enterrés avec feu Baha. C’est même Benkirane qui l’a dit. Si l’ex-ministre d’Etat était encore en vie, avait-il laissé croire, la problématique des retraites aurait été résolue.
Non, mais cela dépasse l’entendement. Comment un dossier aussi important, aussi épineux peut-il dépendre d’un seul homme ? Y a-t-il un pilote à bord ? Y a-t-il un gouvernement en place ?
Le chef du gouvernement n’est sûrement pas inculte au point d’ignorer l’adage « Le roi est mort, vive le roi !».
Pour mieux lui en expliquer la teneur, rappelons-lui que les Marocains dans leur quasi-totalité avaient trop de mal à s’imaginer le Maroc sans Hassan II. Ce même Maroc a pourtant dû continuer sa marche sans son Roi défunt.
La succession s’est faite dans les normes et le pays poursuit tranquillement son évolution sous l’égide de son actuel Roi.
On a d’autant du mal à comprendre la position de Benkirane qui s’obstine à ne pas remplacer feu Baha aussi bien au PJD qu’au sein du gouvernement. Cela à la limite ne regarde que lui, mais, de grâce, qu’il cesse d’invoquer ce nom chaque fois qu’il y a panne quelque part. Surtout que ce ne sont pas les pannes qui manquent.