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Son projet sociétal n’est autre que de mettre de l’eau au moulin du courant traditionnaliste et rétrograde dont il est le porte-lige et qui risque d’anéantir les acquis pour lesquels les Marocains et les partis démocratiques ont tant lutté.
Le comportement inqualifiable qu’il a eu lors d’une séance mensuelle des questions orales relatives à la politique générale reflète non seulement le niveau très bas de son discours fort peu respectueux de l’opposition, de l’opinion publique et de la société civile, mais il touche à la dignité de tous les Marocains.
Ce mardi 3 février de triste mémoire, les députés accueillaient le chef du gouvernement pour la séance mensuelle d’interpellation sur la politique générale du gouvernement. Benkirane devait donc répondre aux questions relatives aux prochaines élections et aux projets de lois électoraux et posées par les troupes de la majorité et de l’opposition. Le Parti authenticité et modernité est le dernier groupe à prendre la parole. La députée PAM Khadija Rouissi choisit d’interpeller le patron de l’Exécutif au sujet de l’article 19 de la Constitution qui proclame l’égalité entre les hommes et les femmes et sa nécessaire application aux lois régissant les prochaines élections communales et régionales.
L’égalité, la question qui fâche le chef du gouvernement
La question fait bondir M. Benkirane. Celui qui conduit la coalition gouvernementale sort de ses gonds et donne à voir et à écouter tout le mépris qu’il porte aux droits des Marocaines.
Il récidivera à plusieurs reprises.
Ce qui confère à la lutte des femmes pour leurs droits et contre un tel mépris son caractère d’urgence.
Accélérer le rythme des réformes annoncées mais non encore mises en application, faire sortir tous ces droits de leur rigide carcan et les faire traduire par des mesures palpables dans le quotidien des femmes, tels sont les objectifs assignés à cette lutte. Il s’agit en premier lieu de matérialiser le contenu du discours Royal prononcé lors de l’ouverture du Forum mondial des droits de l’Homme tenu récemment à Marrakech. Le Souverain y avait évoqué les questions se rapportant à la condition de la femme dans le Royaume. S.M le Roi a notamment affirmé : «Notre pays a fait de cette question un des axes principaux de ses politiques publiques, notamment en développant la budgétisation sensible au genre, reconnue par les Nations unies comme une démarche pionnière. Nous savons cependant, qu’il nous reste beaucoup à faire. Une loi sur le travail domestique qui concerne principalement les jeunes filles est actuellement en discussion au Parlement et le gouvernement travaille à l’élaboration d’une loi sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes. De même, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination, organe constitutionnel, devrait être installée prochainement ».
Elle a failli l’être il y a quelque temps, n’eût été l’entêtement de la ministre pjdiste Bassima Haqqaoui dont le projet était tellement mal ficelé qu’il a été recalé par ses propres pairs au niveau du Conseil de gouvernement.