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Au cours de la semaine dernière, à quelques jours des discussions de Genève, prévues les 5 et 6 décembre prochains, le prétendu ministre de la défense et chef de la milice armée du Polisario, le dénommé Lahbib Abdallahi, s’est permis d’effectuer une visite de deux jours dans la localité de Mijek, située à l’est du dispositif de défense marocain.
Défiant la mise en garde lancée fin octobre dernier par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2440, le sommant de ne pas retourner à la zone tampon et de ne transférer aucune structure administrative, et donc civile et militaire, au Sahara marocain, le Polisario a, encore une fois, fait fi de cette mise en garde.
La visite de deux jours que Lahbib Abdallahi a effectuée dans la localité de Mijek située à l’est du dispositif de défense marocain prouve, en effet, que le Polisario ne respecte que les seules instructions algériennes et se moque éperdument des injonctions de l’ONU, quitte à ce que ses actions constituent une violation inacceptable de l’accord de cessez-le-feu signé le 6 novembre 1991, sous l’égide des Nations unies.
Le prétendu ministre de la soldatesque du Polisario, qui est accompagné lors de cette visite d’une délégation de miliciens, voudrait apparemment procéder à «une visite d’inspection des unités» de la non moins prétendue «armée sahraouie». Or, la temporalité de cette visite-provocation laisse penser que le front séparatiste cherche à «peser» lors des prochains pourparlers de Genève, en agitant l’épouvantail du retour à «la lutte armée» contre le Maroc.
Une vieille-nouvelle carte que le Polisario n’a eu de cesse d’arborer à l’approche de chaque nouvelle échéance politique, et à chaque fois qu’il a le dos au mur. Et ce n’est surtout pas la nouvelle résolution adoptée, fin octobre dernier, qui lui fera changer de cap.
Face à cette nouvelle manœuvre, qui risque de plomber les discussions de Genève, le chef de la MINURSO et l’Envoyé personnel d’Antonio Guterres, l’ancien président allemand Horst Köhler doivent réagir fermement.
Le recours au chantage par le Polisario en application des ordres donnés par les autorités algériennes, est inacceptable, surtout à l’approche de l’échéance de Genève sur laquelle le Conseil de sécurité fonde de grands espoirs pour faire revenir les parties autour de la table des négociations, dont Alger, invitée à titre de «pays voisin» et non de «pays observateur», comme l’APS tente misérablement de le faire accroire.