C’est tout un art
Se trouver subitement, sans vraiment voir la chose venir, tenté de rejoindre ces myriades de moralisateurs qui se complaisent éperdument dans un rôle, tout aussi obscur qu’obscurantiste, de redresseurs de torts, c’est pour le moins inquiétant.
Résistons à cette trop envahissante envie, même si un certain Miloudi a en fait trop dit.
Il est chanteur, on va dire. Il est derrière ce genre de chansons dont la création, paroles, musique comprises sans parler de l’interprétation, se résume en fait à des hurlements et à une gesticulation tout aussi incontrôlée, consiste à tout casser, en une demi-journée de “travail”
Qu’ à cela ne tienne. Ledit Miloudi et ses semblables ne sont pas attendus du côté de l’Opéra ou de quelque autre noble scène. Quand on a la chance d’avoir affaire à un public dans les vaps, par le soin de quelques gentilles et pas toujours douces consommations, on n’a pas à trop se casser la tête.
Mais pourquoi diable évoquer un illustre inconnu? Il aurait mieux fait de rester dans ses coins sombres “chanter”, gueuler ou dégueuler à sa guise et continuer à vanter le goût de quelque piquette ou l’effet de quelque “pipe-sebsi” ...
Mais à l’évidence, il est plus “câlé” que ça. En artiste trop avisé, l’actualité n’a pas de secret pour lui. Elle lui colle à la peau. Un peu trop, c’est vrai. Et dans la foulée, dans sa folie, il s’en prend nommément et quasiment en artiste-terroriste à d’autres artistes d’une toute autre trempe que lui, sous prétexte de quelque morale, la sienne et celle d’autres attardés. Plus schizo, tu meurs!
Ce n’est pas sans nous rappeler la réaction d’autres chanteurs, deux d’entre eux notamment. Jeunes, pourtant, good-looking, rien à voir avec le style suranné dudit Miloudi, mais qui n’en sont pas moins à côté de la plaque. Les Chawki et autres Mohamed Réda qui, réagissant à l’agression sauvage dont avaient fait l’objet deux jeunes filles à Inzegane, n’ont rien trouvé de mieux que de sortir à peu près ce qui suit: c’est le Ramadan, les femmes doivent s’habiller correctement pour ne pas tenter les hommes. Pouah!
On ne peut rester dans le domaine de “l’art” sans citer le cas de ceux qui s’en sont enrichis, qui ont vendu des disques, donné des spectacles, animé des soirées... Et qui, partis de rien, sont devenus des multimillionnaires, mais qui, un beau jour, parlent, sans coup férir, de “repentir” précisant que ce qu’ils faisaient jusque-là était illicite, haram.
Ok, Mais commencez, messieurs-dames, par vous débarrasser de toute cette fortune apparemment “halal” que vous avez acquise grâce au haram!.