Autres articles
-
Quand le football devient vitrine, l’impact des événements sportifs sur l’image et le marketing du Maroc
-
L'entrepreneuriat au potentiel mondial : S’approcher de l’essence humaine, elle ne connaît ni frontières, ni drapeaux
-
Rapport sur la santé mentale au Maroc : Etat des lieux, stratégie nationale et recommandations
-
La Chine s'invite au salon du livre
-
Entrepreneuriat pour le social : Quand le libéralisme rencontre la social-démocratie, la douleur sociale devient un moteur de l’innovation

L’industrie se caractérise par un modèle d’organisation de la production régi par des principes fondamentaux dont les plus importants sont : la standardisation des outputs, la production en grande série, la standardisation des procédés, la mécanisation et le travail prescrit.
L’artisanat, en revanche, se caractérise par une production sur-mesure donc à l’unité, la prépondérance de l’ajustement mutuel comme mode de coordination et l’autonomie du travail libre et créatif.
L’industrie, dit-on, est fille de science (la fameuse OST : organisation scientifique du travail à la taylorienne) alors que l’artisanat est cousin germain de l’art.
S’inspirant des principes organisationnels de l’OST, les projets de réforme des pratiques et des structures du MEN sont le plus souvent animés par deux préoccupations majeures, à savoir la généralisation de l’informatisation et le renforcement des différents types de contrôle. L’informatisation en elle-même ne peut être qu’un facteur de rationalisation des pratiques (gestion administrative, suivi du personnel et des élèves, etc.). Elle permet aussi l’augmentation de la productivité et de la qualité des prestations destinées aux usagers de ce service public. Elle est, dans ce sens, un facteur de progrès. Cependant, l’approche du MEN est une approche purement technicienne.
Or, l’efficacité d’un système technique ne dépend pas seulement de la qualité de la technologie qu’on y implante, mais surtout et avant tout des conditions sociales et humaines du milieu qui l’accueille et sa compatibilité avec les intérêts et les valeurs de ce milieu.
Beaucoup d’exemples peuvent illustrer cette fâcheuse manie du MEN à faire fi des ressources humaines du ministère et en particulier sa force de frappe : les enseignants.
Le métier d’enseignant repose sur trois méga-compétences ; à savoir la planification, la gestion et l’évaluation des activités d’apprentissage.
L’exercice efficace de ce métier ne peut guère se faire par un profil de type «ouvrier spécialisé (OS)» contrôlé à outrance et se contentant de l’exécution de tâches prescrites par d’autres personnes. Voulant tout contrôler, le MEN est en train de substituer incessamment à l’ajustement mutuel et à la standardisation des qualifications, qui ont historiquement constitué le point fort de l’organisation du MEN, la standardisation des procédés dans un lent et certain mouvement de taylorisation de l’éducation nationale. Enseignant OS ou enseignant artisan ?
De loin, je préfère le dernier
* Agrégé en économie
et gestion
L’artisanat, en revanche, se caractérise par une production sur-mesure donc à l’unité, la prépondérance de l’ajustement mutuel comme mode de coordination et l’autonomie du travail libre et créatif.
L’industrie, dit-on, est fille de science (la fameuse OST : organisation scientifique du travail à la taylorienne) alors que l’artisanat est cousin germain de l’art.
S’inspirant des principes organisationnels de l’OST, les projets de réforme des pratiques et des structures du MEN sont le plus souvent animés par deux préoccupations majeures, à savoir la généralisation de l’informatisation et le renforcement des différents types de contrôle. L’informatisation en elle-même ne peut être qu’un facteur de rationalisation des pratiques (gestion administrative, suivi du personnel et des élèves, etc.). Elle permet aussi l’augmentation de la productivité et de la qualité des prestations destinées aux usagers de ce service public. Elle est, dans ce sens, un facteur de progrès. Cependant, l’approche du MEN est une approche purement technicienne.
Or, l’efficacité d’un système technique ne dépend pas seulement de la qualité de la technologie qu’on y implante, mais surtout et avant tout des conditions sociales et humaines du milieu qui l’accueille et sa compatibilité avec les intérêts et les valeurs de ce milieu.
Beaucoup d’exemples peuvent illustrer cette fâcheuse manie du MEN à faire fi des ressources humaines du ministère et en particulier sa force de frappe : les enseignants.
Le métier d’enseignant repose sur trois méga-compétences ; à savoir la planification, la gestion et l’évaluation des activités d’apprentissage.
L’exercice efficace de ce métier ne peut guère se faire par un profil de type «ouvrier spécialisé (OS)» contrôlé à outrance et se contentant de l’exécution de tâches prescrites par d’autres personnes. Voulant tout contrôler, le MEN est en train de substituer incessamment à l’ajustement mutuel et à la standardisation des qualifications, qui ont historiquement constitué le point fort de l’organisation du MEN, la standardisation des procédés dans un lent et certain mouvement de taylorisation de l’éducation nationale. Enseignant OS ou enseignant artisan ?
De loin, je préfère le dernier
* Agrégé en économie
et gestion