Et comme par hasard, le lieu qui a abrité cette autre idylle n’était autre que la chaîne propagandiste en chef de la confrérie. Cette même Aljazeera qui craque pour tout ce qui est barbu.
Elle est partout, l’inénarrable Aljazeera. Elle a été de tous ces printemps mornes et obscurs (ou obscurantistes, c’est du pareil au même). Partout, ou presque.
Si ses gros moyens lui permettent de se trouver dans les coins les plus reculés de la planète, en revanche, elle n’est jamais au Qatar, bien qu’elle soit domiciliée à Doha même! C’est que, il ne doit rien se passer au Qatar ou plutôt, que de belles choses, dans cet eldorado, berceau des droits de l’Homme, des grandes valeurs et d’une démocratie sans failles.
Ce n’est pas pour rien que Benkirane l’a choisie pour partir en campagne anticipée. L’idylle, par ces temps de chaudes romances, est appelée à se poursuivre. Les mêmes capitaux l’ont suivi jusqu’à Rabat pour lui confectionner une rencontre où il devait avoir les premiers rôles ; en figurants, la plupart des autres intervenants devaient se limiter à lui tresser des lauriers et à faire l’éloge de cette expérience trop inédite du PJD.
Le frère de service comme son aîné de frère auraient dû avoir l’honnêteté de déclarer que c’était le chef de cette formation qui était l’invité de l’émission et non le chef du gouvernement.
En tout cas, avec toutes ces questions allant dans le sens du poil, le but était des plus clairs. Mais il en faut manifestement beaucoup plus pour que Benkirane fasse preuve d’une certaine sagesse et d’une certaine constance au lieu de débiter des non-sens, pour nous ressasser qu’il n’est pas plus qu’une sorte … d’agent d’exécution et que c’est le Roi qui a les commandes. Quelques balivernes plus loin, il va s’attribuer, à lui et à son gouvernement, d’insoupçonnables réalisations.
Allez-y comprendre ! Mais, au fait, plus rien ne nous étonne de sa part.