Tour-Opérateurs et autres agences de voyages l’ont compris. Si pour tous les aéroports du monde, ils conseillent à leurs clients de se présenter, au mieux, deux heures avant le vol, pour « l’aéroport-galère », c’est pas moins de trois heures, sinon le risque est gros de voir votre avion partir sans vous.
Le triste spectacle de files interminables vous est infligé dès l’entrée. Et c’est parti pour une attente languissante, humiliante que subissent dans une parfaite et non moins éprouvante égalité, hommes d’affaires, investisseurs potentiels, étudiants ou touristes… C’est bien beau de multiplier les contrôles, mais il y a sûrement moyen de mieux faire.
La compagnie nationale RAM a fini par avoir gain de cause en héritant de manière exclusive du Terminal 2, ce qui a été, à juste titre, très apprécié par ses clients, mais les efforts accomplis à ce niveau, restent pratiquement sans effet avec ce drôle de système qui sévit tout autour.
Serions-nous en droit d’en vouloir, à propos, à ce touriste pour avoir raconté dans l’enceinte même dudit aéroport une blague qui ne serait assurément pas du goût de tout le monde. L’heure du dernier jugement avait sonné. Le sort d’un homme était tout indiqué. Pour n’avoir fait que du mal ici-bas, l’Enfer devait l’attendre à portes ouvertes.
Mais Saint Pierre pose une ultime question : «Toi qui aimais voyager, t’es déjà passé par l’aéroport Mohammed V ? » « Oui », répond, timidement l’homme. « Va donc au paradis. T’as déjà eu ta part d’Enfer », réplique alors Saint Pierre.