Il s’agissait de laisser de côté la vie privée des personnalités publiques, pour ne s’intéresser qu’aux fonctions les engageant de par leur exercice et statut. L’allusion à la dernière sortie publique du dirigeant d’un parti de l’opposition était explicite.
Sauf que cette fois et avec les réseaux sociaux, la situation est délicate pour le ministre. Les internautes lui rappellent quelques incidents au cours desquels lui et les siens avaient fait feu de tout bois. Tous les coups tordus étaient permis, même les plus indignes. Les navigateurs du vitruel invoquent ainsi l’histoire de la campagne menée contre les membres de la famille de Yasmina Baddou, à l’époque ministre de la Santé, mais aussi la scène absurde où une journaliste d’un quotidien arabophone s’est fait virer de la Coupole par le même ministre Choubani, pour une soi-disant tenue «indécente».
On peut bien rappeler à ce propos la leçon magistrale d’un Jacques Chirac qui, bien qu’au fait de l’existence d’une certaine Mazarine, s’est toujours abstenu de chercher à l’exploiter contre son adversaire politique, François Mitterand. C’est là, la vraie éthique, et non la pseudo-morale version Choubani. Dans son cas, ledit ministre se trouve bien dans la situation de l’arroseur arrosé.