Les Marocaines ont toutes les raisons d’être fières du Parti des forces populaires. Tout comme l’USFP est en mesure de tirer une légitime fierté de toutes ces Marocaines qui ont été, et qui sont, de tous les combats.
L’USFP continue sur cette voie qui a toujours été la sienne, d’autant plus que les agissements misogynes sont aujourd’hui omniprésents parmi ceux à qui il a été donné de gouverner le pays.
Tout récemment, dans un périple qui l’a conduit à travers plusieurs régions du pays, le Premier secrétaire de l’USFP n’a pas manqué de souligner l’importance du rôle de la femme dans la société et la nécessité absolue à transposer dans le réel les dispositions de la Constitution et notamment celles stipulées par l’article 19 consacrant l’égalité et la parité.
Driss Lachguar a, par ailleurs, soulevé quelques questions considérées, à dessein, comme tabous, le but étant de ne pas déranger le mâle trop imbu de préjugés surannés. L’héritage, le mariage des mineures, la polygamie, l’avortement … autant de sujets qui méritent d’être au centre d’un débat responsable pour s’acheminer vers une prise de décision dans le respect total de la dignité de la femme.
En ce 8 mars, et à l’instar de toutes les femmes du monde, la femme marocaine a décidé d’adhérer à une marche pour faire valoir une fois de plus ses revendications, pour faire valoir ses aspirations à une vie digne, où elle sera l’égale de l’homme à part entière et non un être inférieur sous tutelle.
La marche a d’ores et déjà contrarié plus d’un, à l’image de ce bouillonnant député PJD qui, sans rougir, y voit une manifestation anti-Benkirane et anti-PJD et qui est commanditée par certaines parties cherchant à nuire à ceux-là.
Pire, la même marche féminine a été qualifiée, sans vergogne, par quelques entités ou individus se réclamant proches du même PJD, de marche de la laïcité et de l’athéïsme.
Toutefois, Abdelilah Benkirane s’est rappelé l’existence de la femme et du 8 mars lors du dernier conseil.
Il s’est donné la peine de présenter ses félicitations aux femmes membres de son gouvernement qui sont d’ailleurs en trop petite minorité et dont une seule a le titre de ministre.
Sauf que ce n’est pas pour nous faire oublier toutes ses malheureuses sorties à propos de la femme, entre « bonnes dames se crêpant le chignon » et «la femme est un lustre. Sa place est chez elle, à la maison » …, entre autres joyeusetés du genre. Ce n’était « rien » par rapport à ce qu’il allait commettre sous la Coupole, à l’égard d’une députée de l’opposition.
Oublions la médiocrité ambiante. Bonne fête mesdames. Bonne fête mesdemoiselles.