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Outre le manque de sommeil, certains médicaments et l'environnement du véhicule lui-même (température, bruit), l’Association française « Attitude prévention » a établi un lien de cause à effet entre l’alimentation et la somnolence au volant, en pointant du doigt les repas hypercaloriques typiques des aires d'autoroutes. Selon cette dernière, ils augmenteraient le risque de somnolence.
Pour parvenir à ce résultat, une équipe menée par deux médecins, l'un cardiologue-nutritionniste et l'autre endocrinologue, a étudié un échantillon de 32 femmes et hommes, divisés en trois groupes. Le premier a mangé un repas hypercalorique équivalent à 1.503 kilocalories, composé de chips, saucisson, hamburger et moelleux au chocolat. Le deuxième, un repas normal d'environ 500 kilocalories, avec poulet, légumes, yaourt. Tandis que le troisième n’a rien avalé depuis la veille au soir. A noter que les groupes se sont relayés pour que les participants testent chaque type de repas.
Ensuite, chacun des groupes s’est installé dans un simulateur de conduite sur autoroute pendant 40 minutes. Les signes de somnolence, dont principalement le mouvement des yeux et la posture du conducteur ont été enregistrés via un boitier muni d’un capteur optique infra-rouge avant d’être intégré à l'aide d'algorithmes dédiés, pour en déduire la vigilance.
Selon l’association, «les résultats sont sans équivoque ». Et pour cause, toutes les personnes qui ont consommé des repas hypercaloriques ont vu leurs capacités de freinage altérées. Pis, leur distance de freinage aurait augmenté de près de 10 mètres, alors qu’a contrario, leur vigilance aurait diminué de 60%. Parmi ces personnes, il y en a même une qui aurait atteint un niveau maximal « d’extrême somnolence ». En revanche, s’agissant des individus ayant mangé un repas normal, leur vigilance n’a que très peu été altérée. D’après les résultats de l’étude, relayés par le site « sciencesetavenir.fr », dans 75% des cas, la distance de freinage a augmenté de 2 mètres en moyenne. Pour les sujets à jeun, aucun n’a dépassé le niveau « légèrement somnolent » et donc pas d’impact sur la capacité de freiner.
Alors se pose la question de savoir que manger. Existe-t-il une alimentation qui réveille ? Le Dr Frédéric Saldmann, cardiologue-nutritionniste, qui a mené l’étude en question, répond en expliquant que c’est justement l’objet de leur prochain projet d’étude. En attendant, vous retrouverez en encadré quelques conseils pour bien préparer votre trajet sur l'autoroute.
Partir en vacances en toute sécurité
Partir reposé et éviter les nuits trop courtes ou les horaires décalés.
Eviter les heures où le risque de somnolence augmente (entre 13h et 16h et entre 2h et 5h).
Se relayer entre conducteurs pour alterner les périodes de repos et de conduite.
Faire des pauses de 15-20 minutes toutes les 2 heures.
En cas de prise de médicaments, vérifier leur compatibilité avec la conduite.