Ils se réclament modérés, ils se veulent évolués, ils se disent sauveurs, mais c’est à des siècles en arrière qu’ils cherchent à nous enfoncer. Leur projet de Code pénal est là pour nous flanquer une trop triste illustration.
Force est de constater qu’il est porteur de quelques avancées que l’on ne saurait ne pas apprécier. Mais qu’on nous donne au moins le droit de penser le contraire (et de pouvoir le dire) des passages se rapportant à la peine capitale, à l’avortement, aux relations sexuelles hors mariage, au jeûne… ou à des crimes d’honneur. Plutôt d’horreur.
Avec ces gens-là, il n’en est pas question.
Nous en avons eu un aperçu, justement, à propos de ces crimes dits d’honneur. Et ce chef de gouvernement qui est venu épauler son ministre de la Justice et des Libertés qui, se sachant en manque d’arguments, l’avait appelé à la rescousse. Et en guise d’argumentaire, l’un et l’autre ont usé d’un langage frisant l’insulte et puisant dans un genre d’allusions à la limite stupides.
Trop indigne de responsables politiques se voulant porteurs de projets sociétaux et qui plus est, à les en croire toujours, salvateurs pour un pays qui, avant eux, allait vers une décadence irrémédiable.
Sauf que les Marocaines et les Marocains étaient bien de par les valeurs qui ont toujours été les leurs et cela sans ces gens-là.