Autant dire que certains partis sont au gouvernement sans y être vraiment. Une présence pâle, timide.
De temps à autre, histoire de chercher à sauver la face, on ose quelques sorties qui, au fait, et tout ministres qu’ils sont, ne les engagent en rien.
Quand une Nezha Skali, ex-ministre, et toujours PPS, prend part à la grande marche du 8 Mars, adhérant aux revendications du droit à l’égalité et à la parité, on ne peut ne pas apprécier. Surtout qu’elle a toujours milité dans ce sens, même quand elle était au gouvernement, avant que l’actuelle Hakkaoui n’ait réduit à néant tous les efforts de sa prédécesseure.
Plutôt difficile dans le cas de cette autre PPS au look moderne et aux idées en principe progressistes. Charafa Afilal, bien qu’elle soit chargée de l’Eau, doit sûrement avoir quelque position à prendre au sujet de la femme. Mais quand elle nous dit que le parti de gauche qu’est le PPS n’a pas été sans influencer, positivement s’entend, la politique gouvernementale à ce niveau, on a inévitablement trop de mal à gober.
La réalité est là. Criante. Amère. Et ce n’est sûrement pas pour le plaisir de parader que ces dizaines de milliers de femmes, tous âges et toutes couches sociales confondus, ont investi Rabat. La Constitution est là. L’Article 19 est, on ne peut plus clair, mais les femmes ne voient toujours rien venir.
Combien on aurait aimé que Mme Afilal et ses deux camarades du gouvernement prennent ouvertement position à propos des sorties trop machos du chef de leur gouvernement!
Tiens, aux dernières nouvelles, Lhoucine Louardi s’est rappelé de son étiquette progressiste à propos de l’avortement. Mais bon Dieu de bon Dieu, pour quelle raison a-t-il révoqué le Pr Chafik Chraïbi? Ce ne serait pas parce qu’il lui faisait trop d’ombre ?