C’est là le genre de débat que semble affectionner Mustapha Ramid.
Non content de s’être mis à dos tous les corps de la Justice confondus, le ministre de la Justice et des Libertés est en passe de narguer tout le tissu associatif que compte le pays, toutes les citoyennes et tous les citoyens attachés, à l’instar de ceux qui ont la chance de vivre sous d’autres cieux plus cléments, aux libertés tant individuelles que publiques. En parlant de son avant-projet de Code pénal, Ramid s’est plutôt laissé aller à parler d’une mouture finale.
Ainsi donc, il n’a pas changé d’un iota sa position quant aux relations sexuelles entre personnes adultes, consentantes et donc majeures et vaccinées. Il persiste et signe : ce sera passible de prison.
Vous avez beau avoir atteint les 18 ou 21, voire 70 ans, pour l’Etat version PJD, vous restez mineur, condamné à vous farcir leur tutelle à perpète…
De la peine capitale, le même ministre a tenu à affirmer qu’elle reste de mise, bien qu’il ait daigné ajouter que « nous sommes en train de voir si l’on doit en réduire ou au contraire en augmenter la portée ». Comme s’il était question de confectionner une peine de mort sur mesure. Il n’y a pas de demi-mesure dans le cas d’espèce : ou l’on est pour ou l’on est contre. Etre pour, c’est forcément être contre le droit à la vie. C’est se placer en porte-à-faux avec l’une des premières dispositions de la Constitution du pays.