C’est bien dommage que le ridicule ne tue point. Sinon, on se serait débarrassés, il y a bien longtemps de cela, des pantins et de leurs commanditaires. Des marionnettes, des marionnettistes et de leur thèse à la noix qu’ils cherchent depuis des lustres à lier à un principe sacro-saint, celui de l’autodétermination.
Les uns et les autres donnent d’ailleurs un trop bel aperçu dudit principe. Il n’y a qu’à voir le calvaire vécu par tous ces séquestrés de Tindouf.
A la tête de la fantomatique RASD, c’est le vide, c’est la débandade. Celui qui a si cyniquement exploité les malheurs de milliers de personnes en s’amusant à camper le rôle d’un président, bien qu’en carton, est très malade, physiquement cette fois. Ce n’est pas sans inquiéter Alger. Non pas par compassion ou par quelque élan d’une philanthropie insoupçonnée, mais plutôt parce que ce serait une grosse perte que de devoir se passer des services d’un pion aussi docile, sensible qui plus est à ses propres intérêts mercantiles et à ceux de ses commanditaires. Ce n’est donc pas pour rien qu’Alger s’active à lui trouver un remplaçant remplissant les mêmes conditions et possédant les mêmes “qualités”.
Autodétermination disent-ils? Laquelle? Celle de ces femmes, enfants, de ces jeunes et moins jeunes privés de la liberté de s’exprimer, de celle de circuler, contraints à une survie insoutenable pendant que les pseudo-dirigeants se remplissent les poches, garnissent leurs comptes en banque et mènent une vie de nababs essaimant les palaces les plus luxueux et les plus luxuriants à travers le monde.
Quelle autodétermination? Celle de Najiba Mohamed Belkacem, cette jeune adoptée par une famille espagnole et qui a découvert que la vie avait un tout autre goût que celui désespérément amer servi par le Polisario et ses confectionneurs algériens. Najiba ne demande qu’une seule chose : retourner en Espagne auprès de ses amis et de sa famille adoptive. Non, mais c’est bien sûr trop demander à des énergumènes qui poussent l’insolence jusqu’à vouloir s’ériger en défenseurs des droits de l’Homme. Justement, Ahmed Khalil était, à ce qui paraît, chargé de ce volet dit des droits de l’Homme auprès de la bande des séparatistes avant qu’il ne disparaisse en 2009. Son fils répète, à qui veut l’entendre, que son père est détenu dans une prison militaire algérienne.
Tant il est vrai que la complicité entre ces chantres des droits de l’Homme et du droit à l’autodétermination n’est plus à démontrer.
Devrait-on rappeler le cas d’Ould Selma empêché de retourner auprès des siens parce qu’il a osé dire non au diktat algéro-polisarien ? Ou encore, celui des dizaines et dizaines de disparus ou de détenus qui sont en train de moisir dans les prisons algériennes… ?