Al-Andalus était un espace de diversité culturelle et religieuse, où les poètes ont façonné une vision du monde célébrant la vie et conciliant beauté et savoir, a-t-elle souligné lors d'un colloque international, organisé par le magazine "Kitab" en marge de la Foire internationale du livre de Sharjah (SIBF).
Cette poésie n'a rien perdu de son actualité, étant le produit d’un environnement culturel plaçant l’Homme au cœur du processus créatif, a expliqué l'académicienne marocaine, estimant que le retour à ce patrimoine constitue une redécouverte d'une poésie qui puise son essence dans les valeurs de l’amour, de la coexistence et de l’épanouissement humain.
De son côté, le chercheur et traducteur turc Mehmet Hakki Suçin, qui a évoqué les caractéristiques de la modernité dans la poésie arabo-andalouse, a indiqué que cette poésie a devancé son époque par sa structure, son langage et son rythme.
La diversité de la société andalouse a permis le renouveau du poème et son ouverture sur le langage populaire et la diversité musicale, lui conférant un cachet moderniste distinctif, a-t-il relevé.
L’académicien jordanien Salah Jarrar a, quant à lui, abordé le lien étroit entre la poésie de la nature et la poésie amoureuse à Al-Andalus, expliquant que cette interaction reflète le lien entre la femme et la nature dans la sensibilité poétique arabo-andalouse, dans un univers artistique où beauté humaine et respect de la féminité vont de pair.
La quatrième colloque international du magazine "Kitab", qui se tient sur deux jours, réunit des chercheurs arabes et étrangers et examine différents aspects de la poésie arabo-andalouse dans la péninsule ibérique.
Organisée par l’Autorité du livre de Sharjah, la 44e SIBF, placée sous le thème "Entre toi et le livre", se poursuit jusqu’au 16 novembre. Elle réunit cette année plus de 2.350 éditeurs et accueille plus de 250 créateurs, écrivains et penseurs issus de 66 pays, proposant plus de 1.200 activités culturelles, créatives et artistiques.
Le Maroc participe à cette manifestation culturelle internationale avec un parterre d’écrivains et de romanciers, parmi lesquels Mohamed Azzedine Tazi, Saïd El Aouadi et Karima Ahdad.
Bouillon de culture
La 31ème édition du Festival International d'Art Vidéo (FIAV) a débuté lundi soir au Studio des Arts Vivants de Casablanca, organisée par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH) Ben M’sik relevant de l’Université Hassan II, sous le thème "Identités désincarnées".
Cette soirée de lever de rideau a été marquée par la présentation du spectacle "IA Dream", une création de l'artiste français Moulla. A la croisée de la magie et des arts numériques, ce spectacle propose une expérience immersive où illusion et technologie s’entrelacent pour repousser les frontières du réel.
A cette occasion, la doyenne de la FLSH de Ben M’sik, Leila Maziane, a indiqué que cette édition cherche à promouvoir la culture auprès des étudiants tout en les initiant à découvrir les différentes créations culturelles et artistiques contemporaines.
Dans une déclaration à la MAP, elle a noté que le thème de cette édition sur les identités désincarnées reflète bien les spécificités d’une métropole moderne et bouillonnante comme Casablanca, avant d’ajouter que l’Art joue un rôle important dans la découverte des identités à la fois matérielles et immatérielles ou encore virtuelles. Elle a également indiqué que l’ensemble des activités parallèles au festival, y compris le colloque international, constitue une plateforme importante pour aborder ces identités complexes sous un angle nouveau.








Dystinct : L'alchimiste belgo-marocain des cultures et des langues
