Autres articles
-
Retour sur le crime d’Erfoud entre autres : L’effacement des modèles
-
Théâtre et cinéma : Questions d’adaptation filmique du spectacle théâtral
-
Mines, droits humains et souveraineté: Le Maroc à l’épreuve de la transition
-
Comment l'Afrique doit-elle réagir aux réductions de l'aide étrangère ?
-
Défi sociétal de transmission des valeurs nobles
Le Maroc a offert au Parti de la Justice et du Développement (PJD) une opportunité historique : contribuer à un véritable tournant démocratique et servir les grandes causes nationales. Mais loin de répondre à cette attente, le parti a préféré glisser dans les travers d'une idéologie étroite, subordonnant l'intérêt du pays aux intérêts de ses principaux leaders, et aux alliances le rattachant à ses partenaires extérieurs.
Du mélange entre religion et politique jusqu'à l'abandon des causes sacrées du Maroc, la chute du PJD a été brutale, révélant l'incohérence de son discours et l’échec de son projet. C’est l’histoire d’un double manquement : l’échec dans la construction démocratique, la trahison de la confiance populaire et le manque de discernement quant à ce qui touche à la question de l’unité nationale.
Depuis ses origines, le PJD a choisi d’exploiter la religion comme levier électoral, utilisant la foi pour engranger des succès politiques éphémères, sans se soucier des dangers qu'implique une telle confusion entre sphère religieuse et sphère publique. Au lieu de bâtir un projet de société crédible pour enrichir la compétition démocratique, il a préféré courtiser l’émotion religieuse pour accéder au pouvoir.
Son allégeance aux Frères musulmans, manifeste dans ses décisions et ses alliances, a détourné le parti de ses responsabilités nationales. Non content de trahir ses promesses de lutte contre la corruption, il a tenté d’imposer une vision idéologique étrangère aux attentes des Marocains.
Porté au pouvoir dans le sillage du Mouvement du 20 février 2011, le PJD a bénéficié d'un élan populaire exceptionnel, mais il a dilapidé cette confiance à travers une gouvernance marquée par la déception et la régression.
Mais c’est sur le plan diplomatique que la rupture morale est devenue flagrante. En signant les accords de normalisation avec Israël, le PJD a renié son propre discours historique, sacrifiant ses principes sur l’autel du pouvoir.
Le congrès national du parti a par ailleurs confirmé ses dérives, en invitant des figures notoirement hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc, compromettant ainsi l'unité sacrée de la nation pour des considérations idéologiques étroites.
Par ailleurs, en nourrissant l'illusion d'un retour triomphal à l’horizon de la Coupe du Monde 2030, le parti tente de faire oublier ses échecs cuisants. Mais le contexte a changé : la sympathie pour les Frères musulmans qui a profité d'une certaine manière au PJD au lendemain du printemps arabe s'est érodée, et les Marocains, échaudés par tant de promesses trahies, ne se laisseront plus berner.
La fidélité aux principes : la seule voie à même de garantir le respect des citoyens
Certes, le premier secrétaire du PJD excelle dans l’art de la manœuvre politique, jouant tantôt sur la fibre religieuse, tantôt sur les calculs partisans. Il lui sera néanmoins difficile cette fois de raviver la dynamique de 2011. Trop de désillusions, trop de renoncements ont marqué son parcours, laissant émerger en son sein une élite plus avide d'avantages personnels que de réformes réelles.
Et l'invitation d'un partisan du Polisario à son congrès restera quant à elle, un acte incompréhensible soulevant plusieurs interrogations. Était-ce un acte d’aveuglement idéologique ou une erreur stratégique ? L’histoire, sans doute, en dévoilera les dessous.
Quoi qu’il en soit, le PJD ne devra pas s'étonner si certains de ses adversaires l'accusent d'avoir trahi l'unité nationale. Cette faute éthique et politique pourrait sceller son isolement et compromettre ses chances de se rallier avec d'autres partis, en vue de peser sur la scène politique.
Par contre, les partis progressistes, socialistes et démocratiques, malgré leurs différences, portent aujourd'hui avec dignité l'étendard du patriotisme. Leurs dirigeants sillonnent le monde, de l’Europe à l’Inde, de l’Afrique aux Amériques, unis dans la défense du Sahara marocain.
Car la défense de la marocanité du Sahara n’est ni une posture électorale, ni un simple slogan : c’est une cause existentielle pour chaque Marocain libre. Ceux qui s’en écartent se condamnent eux-mêmes à l'oubli de l'histoire.
Du mélange entre religion et politique jusqu'à l'abandon des causes sacrées du Maroc, la chute du PJD a été brutale, révélant l'incohérence de son discours et l’échec de son projet. C’est l’histoire d’un double manquement : l’échec dans la construction démocratique, la trahison de la confiance populaire et le manque de discernement quant à ce qui touche à la question de l’unité nationale.
Depuis ses origines, le PJD a choisi d’exploiter la religion comme levier électoral, utilisant la foi pour engranger des succès politiques éphémères, sans se soucier des dangers qu'implique une telle confusion entre sphère religieuse et sphère publique. Au lieu de bâtir un projet de société crédible pour enrichir la compétition démocratique, il a préféré courtiser l’émotion religieuse pour accéder au pouvoir.
Du mélange entre religion et politiquePlutôt que de hisser l'intérêt national au-dessus de toute autre considération, le PJD a privilégié ses calculs partisans et idéologiques, sacrifiant les principes démocratiques qu’il prétendait défendre. À chaque étape décisive, il a montré que la préservation de ses privilèges primait sur ses engagements initiaux.
jusqu'à l'abandon des causes sacrées du Maroc,
la chute du PJD a été brutale,
révélant l'incohérence de son discours et l’échec de son projet
Son allégeance aux Frères musulmans, manifeste dans ses décisions et ses alliances, a détourné le parti de ses responsabilités nationales. Non content de trahir ses promesses de lutte contre la corruption, il a tenté d’imposer une vision idéologique étrangère aux attentes des Marocains.
Porté au pouvoir dans le sillage du Mouvement du 20 février 2011, le PJD a bénéficié d'un élan populaire exceptionnel, mais il a dilapidé cette confiance à travers une gouvernance marquée par la déception et la régression.
Plutôt que de hisser l'intérêt national au-dessus de toute autre considération, le PJD a privilégié ses calculs partisans et idéologiques,Le traitement des dossiers sociaux est révélateur de cette trahison. Sur la question des retraites, le parti a choisi l'austérité, au détriment des classes moyennes et populaires. Dans la réforme de la caisse de compensation, il a levé les subventions sur les produits de base, aggravant ainsi la précarité. Dans le secteur agricole, à travers le "Plan Maroc Vert", il a soutenu les grands propriétaires, abandonnant les petits agriculteurs à leur sort.
sacrifiant les principes démocratiques qu’il prétendait défendre
Mais c’est sur le plan diplomatique que la rupture morale est devenue flagrante. En signant les accords de normalisation avec Israël, le PJD a renié son propre discours historique, sacrifiant ses principes sur l’autel du pouvoir.
Le congrès national du parti a par ailleurs confirmé ses dérives, en invitant des figures notoirement hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc, compromettant ainsi l'unité sacrée de la nation pour des considérations idéologiques étroites.
Tandis que la diplomatie marocaine accumule des succès en consolidantTandis que la diplomatie marocaine accumule des succès en consolidant la reconnaissance internationale de la marocanité Sahara, le PJD, en agissant ainsi, nuit à l'image du pays et manque à son engagement de défendre la cause nationale.
la reconnaissance internationale de la marocanité Sahara, le
PJD, en agissant ainsi, nuit à l'image du pays et manque à son engagement de défendre la cause nationale
Par ailleurs, en nourrissant l'illusion d'un retour triomphal à l’horizon de la Coupe du Monde 2030, le parti tente de faire oublier ses échecs cuisants. Mais le contexte a changé : la sympathie pour les Frères musulmans qui a profité d'une certaine manière au PJD au lendemain du printemps arabe s'est érodée, et les Marocains, échaudés par tant de promesses trahies, ne se laisseront plus berner.
La fidélité aux principes : la seule voie à même de garantir le respect des citoyens
Certes, le premier secrétaire du PJD excelle dans l’art de la manœuvre politique, jouant tantôt sur la fibre religieuse, tantôt sur les calculs partisans. Il lui sera néanmoins difficile cette fois de raviver la dynamique de 2011. Trop de désillusions, trop de renoncements ont marqué son parcours, laissant émerger en son sein une élite plus avide d'avantages personnels que de réformes réelles.
Et l'invitation d'un partisan du Polisario à son congrès restera quant à elle, un acte incompréhensible soulevant plusieurs interrogations. Était-ce un acte d’aveuglement idéologique ou une erreur stratégique ? L’histoire, sans doute, en dévoilera les dessous.
Quoi qu’il en soit, le PJD ne devra pas s'étonner si certains de ses adversaires l'accusent d'avoir trahi l'unité nationale. Cette faute éthique et politique pourrait sceller son isolement et compromettre ses chances de se rallier avec d'autres partis, en vue de peser sur la scène politique.
Par contre, les partis progressistes, socialistes et démocratiques, malgré leurs différences, portent aujourd'hui avec dignité l'étendard du patriotisme. Leurs dirigeants sillonnent le monde, de l’Europe à l’Inde, de l’Afrique aux Amériques, unis dans la défense du Sahara marocain.
Car la défense de la marocanité du Sahara n’est ni une posture électorale, ni un simple slogan : c’est une cause existentielle pour chaque Marocain libre. Ceux qui s’en écartent se condamnent eux-mêmes à l'oubli de l'histoire.
L’histoire n’efface pas la trahison. Les Marocains n’oublient pas.
Et la patrie ne pardonne pas.
Un changement d’homme, mais pas de cap
Le retour d'Abdelilah Benkirane à la tête du Parti de la Justice et du Développement, présenté comme un renouveau, n'y changera rien. Il ne saurait effacer les errements accumulés, ni masquer les fractures profondes qui minent aujourd’hui ce parti. Le mal est structurel, enraciné dans une culture politique faite d'ambiguïtés, de renoncements et de compromissions.
La page est tournée. L'histoire avance, mais elle n'oublie jamais ceux qui ont tourné le dos aux citoyens et aux électeurs.
Par Mohamed Assouali
Membre du Comité national d'arbitrage et d'éthique de l’USFP.
Et la patrie ne pardonne pas.
Un changement d’homme, mais pas de cap
Le retour d'Abdelilah Benkirane à la tête du Parti de la Justice et du Développement, présenté comme un renouveau, n'y changera rien. Il ne saurait effacer les errements accumulés, ni masquer les fractures profondes qui minent aujourd’hui ce parti. Le mal est structurel, enraciné dans une culture politique faite d'ambiguïtés, de renoncements et de compromissions.
La page est tournée. L'histoire avance, mais elle n'oublie jamais ceux qui ont tourné le dos aux citoyens et aux électeurs.
Par Mohamed Assouali
Membre du Comité national d'arbitrage et d'éthique de l’USFP.