
Autres articles
-
Vernissage de l'exposition "Configuration de la simplicité" de l’artiste peintre Ahmed El Amine
-
Vernissage de l’exposition "Peinture: le dernier refuge" de Ziyad El Mansouri
-
L’exposition "Promenade mathématique à travers Al-Andalus" s’installe au Palais El Badii à Marrakech
-
La culture amazighe marocaine s’invite au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
Les cimaises de la galerie d’art du Centre culturel Iklyle de Tanger abritent les œuvres de l’artiste-peintre et critique esthétique Brahim El Haissan sur le thème « «Le Désert a une trace…». Organisée par la Fondation Mohammed VI pour la promotion de l’action sociale de l’éducation et de la formation, cette exposition présente une série d’œuvres de ce plasticien réalisées entre 2017 et 2025.
Selon l’artiste Brahim El Haissan, les traces apparaissent dans cette expérience pigmentaire au fur et à mesure qu’elles disparaissent et s’éteignent, teintées de dépôts de couleurs et de broderies qui leur confèrent des dimensions visuelles changeantes. «Les traces deviennent donc cinétiques, refusant l’immobilité et la stabilité, comme dans la coutume et la culture des nomades du désert, qui comprenaient la valeur du voyage et le considéraient comme un pouvoir personnel qui les protégeait de la soumission et de l’assujettissement. Chaque fois qu’ils voyageaient, ils se sédentarisaient et emportaient avec eux leur culture orale dans leurs mémoires et leurs coffres», indique-t-il à ce propos.
Couleurs traditionnelles, bistre, cobalt, safran, couleurs des pays, des sites, du temps qu’il suffit de regarder pour que soudain surgisse rayonnante et fière la femme sahraouie. «Dans ses plis savamment apprêtés, se trouve un mode d'expression nouveau, chaleureux, intime et profond, une effusion sympathique qui traduit d'une manière incomparable l'amour jusque dans ses plus délicates nuances. Il nous apporte par-là cette chose indéfinissable qu'on nomme le charme. Mais il n'hésite pas à montrer quelque hardiesse dans la forme que seule notre époque autorise, on s'imagine le ciel, le silence et tous les parfums de la nuit tentatrice autour de la femme enivrée», souligne le critique d’art français Daniel Couturier.
Rappelons que dans le cadre de cette exposition, un catalogue de taille moyenne (44 pages) a été publié, comprenant une biographie artistique, des représentations d’œuvres d’art, ainsi qu’une interview collective diversifiée sur le contexte thématique et les caractéristiques techniques et stylistiques qui marquent cette expérience créative. Cette interview avec El Haissan a été réalisée par une pléiade d‘esthètes et de critiques d’art du Maroc et d’ailleurs. Il s’agit de Tallal Moualla (Syrie), Mohammed Benhammouda, Fetah Benameur, Sami Ben Ameur et Khalil Gouia (Tunisie), Mohammad Al Ameri (Jordanie), Mostapha Issa, Amal Nasr, Mohamed Mahdi Hemida (Egypte), Ali Najjar (Irak), Fakhriya Al-yahyai (Sultanat Oman), Abdulrahman Al Soliman (Arabie saoudite), et du Maroc: Abdellah Cheikh, Chafik Ezzouguari, Noureddine Fathy, Benyounes Amirouche, Aziz Azhari, Driss Kattir, Hassan Laghdache et Said Kermas, ainsi que deux textes en français du critique français Daniel Couturier et de l’artiste et écrivain Hassan Moukdad.
Il y a chez Brahim El Haissan cette nécessité à faire état d'une certaine réalité socio-culturelle présente aussi sous formes de mediums et signes et de matières... C’est ce que pense aussi le plasticien et écrivain Hassan Moukdad. «Les récentes propositions plastiques d'El Haissan constituent la synthèse inévitable de toutes ses expériences ultérieures. Ce plasticien, tel un archéologue de la mémoire, scrute les pistes des traces qui marquent les profondeurs de son être et tente ce «Dépassement de soi » que souhaite vivre tout créateur: se libérer, prendre du recul et faire une nouvelle relance…», affirme-t-il. Pour lui, c’est ainsi que s'élaborent d'autres perspectives artistico-intellectuelles, engendrées grâce aux pérégrinations de la mémoire et du temps, conduisant à l'élaboration d'une expression plastique authentique, allusive et cependant esthétiquement incontournable.
Soulignons enfin qu’à l’occasion de cette exposition, une table ronde a été organisée le 17 mai 2025 sur le thème «L’expérience de la trace dans l’art plastique», animée par le poète et journaliste Said Koubrit, avec la participation des critiques d’art, chercheurs et artistes Chafik Ezzouguari, Noureddine Fatihi, Benyounes Amirouche, Driss kattir, Abdelkarim El Azhar, Saïd Kermas, Ahmed Lotfeallah, Youssef Saadoune, Hassan Laghdache et Brahim Machtat, ainsi que la présentation du projet de livre «Veilleurs de la trace – Expériences picturales arabes» de Brahim El Haissan, présenté par le critique d’art Abdellah Cheikh.
Ayoub Akil
Selon l’artiste Brahim El Haissan, les traces apparaissent dans cette expérience pigmentaire au fur et à mesure qu’elles disparaissent et s’éteignent, teintées de dépôts de couleurs et de broderies qui leur confèrent des dimensions visuelles changeantes. «Les traces deviennent donc cinétiques, refusant l’immobilité et la stabilité, comme dans la coutume et la culture des nomades du désert, qui comprenaient la valeur du voyage et le considéraient comme un pouvoir personnel qui les protégeait de la soumission et de l’assujettissement. Chaque fois qu’ils voyageaient, ils se sédentarisaient et emportaient avec eux leur culture orale dans leurs mémoires et leurs coffres», indique-t-il à ce propos.
Couleurs traditionnelles, bistre, cobalt, safran, couleurs des pays, des sites, du temps qu’il suffit de regarder pour que soudain surgisse rayonnante et fière la femme sahraouie. «Dans ses plis savamment apprêtés, se trouve un mode d'expression nouveau, chaleureux, intime et profond, une effusion sympathique qui traduit d'une manière incomparable l'amour jusque dans ses plus délicates nuances. Il nous apporte par-là cette chose indéfinissable qu'on nomme le charme. Mais il n'hésite pas à montrer quelque hardiesse dans la forme que seule notre époque autorise, on s'imagine le ciel, le silence et tous les parfums de la nuit tentatrice autour de la femme enivrée», souligne le critique d’art français Daniel Couturier.
Rappelons que dans le cadre de cette exposition, un catalogue de taille moyenne (44 pages) a été publié, comprenant une biographie artistique, des représentations d’œuvres d’art, ainsi qu’une interview collective diversifiée sur le contexte thématique et les caractéristiques techniques et stylistiques qui marquent cette expérience créative. Cette interview avec El Haissan a été réalisée par une pléiade d‘esthètes et de critiques d’art du Maroc et d’ailleurs. Il s’agit de Tallal Moualla (Syrie), Mohammed Benhammouda, Fetah Benameur, Sami Ben Ameur et Khalil Gouia (Tunisie), Mohammad Al Ameri (Jordanie), Mostapha Issa, Amal Nasr, Mohamed Mahdi Hemida (Egypte), Ali Najjar (Irak), Fakhriya Al-yahyai (Sultanat Oman), Abdulrahman Al Soliman (Arabie saoudite), et du Maroc: Abdellah Cheikh, Chafik Ezzouguari, Noureddine Fathy, Benyounes Amirouche, Aziz Azhari, Driss Kattir, Hassan Laghdache et Said Kermas, ainsi que deux textes en français du critique français Daniel Couturier et de l’artiste et écrivain Hassan Moukdad.
Il y a chez Brahim El Haissan cette nécessité à faire état d'une certaine réalité socio-culturelle présente aussi sous formes de mediums et signes et de matières... C’est ce que pense aussi le plasticien et écrivain Hassan Moukdad. «Les récentes propositions plastiques d'El Haissan constituent la synthèse inévitable de toutes ses expériences ultérieures. Ce plasticien, tel un archéologue de la mémoire, scrute les pistes des traces qui marquent les profondeurs de son être et tente ce «Dépassement de soi » que souhaite vivre tout créateur: se libérer, prendre du recul et faire une nouvelle relance…», affirme-t-il. Pour lui, c’est ainsi que s'élaborent d'autres perspectives artistico-intellectuelles, engendrées grâce aux pérégrinations de la mémoire et du temps, conduisant à l'élaboration d'une expression plastique authentique, allusive et cependant esthétiquement incontournable.
Soulignons enfin qu’à l’occasion de cette exposition, une table ronde a été organisée le 17 mai 2025 sur le thème «L’expérience de la trace dans l’art plastique», animée par le poète et journaliste Said Koubrit, avec la participation des critiques d’art, chercheurs et artistes Chafik Ezzouguari, Noureddine Fatihi, Benyounes Amirouche, Driss kattir, Abdelkarim El Azhar, Saïd Kermas, Ahmed Lotfeallah, Youssef Saadoune, Hassan Laghdache et Brahim Machtat, ainsi que la présentation du projet de livre «Veilleurs de la trace – Expériences picturales arabes» de Brahim El Haissan, présenté par le critique d’art Abdellah Cheikh.
Ayoub Akil