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Celui qui s’est tu lorsqu’une fillette de 14 ans est morte torturée par ses employeurs, appelle aujourd’hui à l’excommunication d’une artiste. Pour lui, les autorités doivent poursuivre en justice l’artiste Latefa Ahrrare. Son prétexte-alibi a trait, estime-t-il, à des «scènes de nudité» dans une pièce théâtrale, en l’occurrence : « Capharnaüm ». «Parce que Latefa Ahrrare s’est présentée nue sur scène, sans commentaire ni poursuite, cela a encouragé d’autres à faire de même sous prétexte d’expression protestataire ou artistique», a déclaré Zemzami à un site d’information.
Certainement, l’homme en question ne sait pas que la pièce, la comédienne et la metteur en scène Latefa Ahrrare ont été ovationnée à Rabat et Casablanca, à Varsovie, cité des mille théâtres, aux Emirats Arabes Unis et en Algérie où elle a inauguré même un grand festival.
Véritable ignorance des normes de l’art et de l’expression artistique ou véritable manœuvre politicienne visant la manipulation de l’opinion publique? La seconde réponse reste la plus plausible. Ses sorties depuis l’arrivée au gouvernement du PJD, sont très calculées. Il assume un rôle bien défini. Mais cette fois, comme le déclare l’artiste Latefa Ahrrare, il oublie de revenir à la Constitution. «Ou bien il a voté oui par hypocrisie, par opportunisme ou par peur … ou bien il a voté non, et il ne l’a pas déclaré, et cela relèverait d’une pratique de tous les tartuffes», confie à Libé, Latefa Ahrrare, en réaction à cet appel à la haine. De toute façon, le théâtre international a déjà abordé ce genre de mentalités, cette espèce d’énergumène et cette trempe d’hypocrite, et Molière en est le précurseur.