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Les entraîneurs au système tactique immuable, ou presque, sont vraiment en voie de disparition. On ne citera pas de noms, mais il est clair que Houcine Ammouta en fait partie. Aujourd’hui, il paraît évident que le 4-3-3 a sa préférence et il est même fort à parier qu’il restera majoritairement utilisé jusqu’à la fin de la saison.
Défensivement, le WAC a d’abord vacillé mais sans s’effondrer. Sa charnière centrale a très bien su gérer la profondeur. Rabeh et Ouattara ont accompli un excellent travail sur Azarou, qui a beaucoup moins pesé que d’habitude. Al Ahly a eu très peu d’occasions de trouver la verticalité qu’il aime tant habituellement. Son salut aurait pu venir de la largeur. Cependant, la plupart des formations qui s’organisent défensivement en 4-1-4-1 cherchent à cadrer le jeu en triangle de leur opposant sur les côtés. Ce qui fut le cas des Rouge et Blanc. Face à un adversaire dont les latéraux ont passé beaucoup de temps à sniffer les lignes de touche, la doublette latéral-ailier, soutenue tantôt par Saidi, tantôt par El Karti, et souvent accompagnés de Nakach, tous formaient un quatuor qui a muselé les Cairotes et leurs combinaisons excentrées.
Une telle option, à une limite que l’on a aperçue sur le but encaissé. Elle laisse des espaces dans l’aire du jeu. Normalement, Haddad, spectateur tout le long de l’action, aurait dû suivre le mouvement de son milieu de terrain et coulisser pour remplacer Nakach, parti resserrer côté ballon. Mais par manque d’attention, il aura lâché le marquage de son adversaire direct, Zakaria Moamen qui, esseulé, après avoir repiqué dans l’axe, a su convertir par un tir magistral, cette carence tactique dans le replacement. Mais le Wydad, en s’appuyant sur ses certitudes défensives, ne s’est pas désuni et a gardé son flegme et son organisation.
Offensivement, en plus d’El Karti et Saidi qui ont eu un rôle important, l’autopsie du premier but dévoile la parfaite exploitation des espaces sur la largeur du Wydad. En effet, face à une équipe méfiante et attentiste, les Ahlaouis ont essayé de jouer, si bien que, parfois, ils se sont livrés un peu trop vite vers l’avant, et ont ouvert les espaces dont se nourrissent les ailiers du Wydad. Pour preuve le but que ces derniers ont encaissé. Tout est parti d’une récupération au niveau de la ligne médiane de Saidi, pendant que le latéral d’Al Ahly partait à l’abordage plus haut sur le terrain. Est alors venu le moment de l’accélération avec l’appel d’Ounajem dans l’espace laissé par le latéral égyptien, parfaitement servi par Noussair. Le buteur, Bencherki, bien qu’il ne soit pas un pur finisseur ni un joueur de profondeur, a été entre les deux, un joueur qui participe à la construction des actions, qui peut décrocher pour les besoins de l’organisation et se balader sur les côtés pour déstabiliser la défense adverse. De plus, il a brillé en jouant en remise et a constitué une bouée de sauvetage, un point d’appui grâce auquel le bloc a pu remonter quand il subissait.
En somme, si l’attaque a piétiné, seulement 2 tirs tentés, la défense a fait le job dans une philosophie qui ressemble, il est vrai, bien plus à son coach. Dans une semaine, il faudra être attentifs et concentrés en permanence, mais aussi être très justes techniquement pour ressortir le ballon quand ils l’auront et ne pas le perdre trop vite, ni courir sans cesse après. Bref, un bien vaste programme, qui, en cas d’application parfaite, déboucherait sur un exploit hallucinant.