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Tout a éclaté quand la famille du détenu Mohamed Fadel, dit Chartate, a découvert, à travers une image circulant sur les réseaux sociaux, que celui-ci a été édenté suite à un coup de poing qui lui avait été asséné par un geôlier lors de la séance quotidienne de torture à laquelle aucun locataire d’Errachid n'échappe. Le même sort a été réservé aux dénommés Sallami et Mohamed Lamine, compagnons d’infortune de Mohamed Fadel dont le premier a perdu les dents et le second a eu une fracture de la clavicule.
Informées du malheur de leurs enfants, les familles des trois malheureux détenus ont réuni plusieurs de leurs cousins et se sont regroupées devant la prison pour protester contre le mauvais traitement infligé aux leurs et contre le fait que leurs blessures n’ont pas été soignées. Dès les premiers regroupements, la direction de la prison a demandé des renforts. Le commandement du Polisario s’est dépêché d’envoyer sur place une unité des forces anti-émeutes équipées de blindés. Ce qui s’est soldé par plusieurs blessés, d’un côté comme de l’autre.
Selon notre source, après que les vieux tortionnaires se sont repentis, la garde de la plus lugubre des prisons du Maghreb a été confiée à un groupe d'adolescents qui ont reçu comme instruction de mâter avec la plus grande violence tout prisonnier qui présenterait le moindre signe de résistance ou de rébellion.