Les forces de l’ordre marocaines et espagnoles ont intensifié, hier matin, le contrôle des véhicules et des piétons qui traversent les barrières grillagées séparant le préside occupé de Sebta du reste du Maroc.
Cette mesure intervient après les incidents qui se sont produits, mardi, entre les forces de police espagnoles et presque 3000 contrebandiers marocains. Le bilan dressé par la presse espagnole fait état d’une vingtaine de blessés parmi les membres des forces de l’ordre dont l’un se trouverait dans un état grave, alors qu’un membre de la Gendarmerie Royale a été, lui aussi, blessé lors de ces incidents.
Devant la gravité des faits, les forces de l’ordre marocaines et espagnoles ont été contraintes de recourir au gaz lacrymogène pour disperser les contrebandiers, alors que le seul accès entre le Maroc et le préside occupé a été fermé durant 5 heures.
Selon l’agence espagnole EFE, les incidents se sont produits lorsque de nombreux contrebandiers marocains (entre 2500 et 3000) ont voulu entrer par force au préside occupé.
Selon la même source, «la fermeture temporaire de la porte Tarajal a provoqué des troubles et 3000 contrebandiers ont tenté de s’en approcher de manière hostile, ce qui a poussé les forces de l’ordre des deux pays à faire usage de gaz lacrymogène pour rétablir l’ordre».
Pour le quotidien El Pais, les contrôles des barrières séparant le Maroc des présides occupés se sont intensifiés ces derniers jours. Et ce particulièrement depuis que les autorités marocaines ont relevé leur niveau d'alerte contre le terrorisme et également à cause de la visite officielle du couple royal espagnol au Maroc. Le quotidien a ajouté que le nombre de contrebandiers marocains qui s’approvisionnent dans le préside occupé a considérablement augmenté durant le mois sacré du Ramadan.