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D’après lui, « la réforme de la retraite des fonctionnaires gérée par la Caisse marocaine des retraites (CMR) est juste paramétrique. Elle accordera un répit de quelques années à ce régime. Mais elle ne dispense pas d’une réforme globale des régimes de retraite ». En d’autres termes, la réforme en question a concerné certains paramètres du système sans remettre celui-ci en question.
Pourtant, la remise à plat du système ou la création de nouveaux modes de fonctionnement ne sont pas écartées, laisse penser le ministre qui a rappelé que la déclaration gouvernementale a d’ailleurs évoqué une vision globale et une loi-cadre.
Pour y arriver, le ministre estime que, dans un premier temps, il faudra une évaluation du régime géré par la CNSS. « Des études actuarielles en relation aussi avec l’extension de la couverture aux indépendants doivent être menées avant que la situation de ce régime ne se complique. Ce chantier sera mené en concertation avec les partenaires sociaux pour parvenir progressivement à asseoir un régime viable », a-t-il déclaré.
Des propos qui ne semblent pas convaincre Hassan Al-Mardi, secrétaire général du Syndicat populaire des salariés (SPS) qui reste sceptique à l’égard de la volonté éventuelle d’impliquer les partenaires sociaux dans la réforme du système. « Le gouvernement sortant a adopté une approche unilatérale sans se concerter au préalable avec les partenaires sociaux en arguant qu’il s’agissait d’une réforme d’urgence », nous a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «Une contrevérité puisque les réformes d’urgence ne sont lancées que lorsque les réserves risquent de ne pas tenir plus de deux années et on n’en est pas encore arrivés là. Il y a eu une dramatisation de ce dossier induit par le départ anticipé plus de 8.000 fonctionnaires ».
Pour notre source, la véritable réforme doit émaner du Conseil d’administration de la CMR en dépit de la faible représentativité des adhérents par rapport au gouvernement. «On se demande pourquoi l’Exécutif a boudé cette instance et préféré passer par Conseil social, économique et environnemental sans prendre en compte ses recommandations», s’est-il interrogé. Et d’ajouter que «tout le monde sait dans quelles conditions a été adopté le pack retraite qui comprend quatre textes, à savoir la réforme du régime des pensions civiles, l'âge de départ à la retraite des fonctionnaires, la réforme du régime des pensions militaires et la hausse de la pension minimale du Régime collectif d'allocation de retraite RCAR».
Concernant les perspectives de la réforme, notre source estime que le gouvernement n’a pas encore proposé de plan concret et réaliste. « Les responsables se contentent d’avancer que l’Exécutif poursuivra la réforme, ce qui veut dire que celle qui a été initiée n’est qu’un jalon destiné uniquement à faire quelques économies durant quelques années avant un retour à la case de départ », a-t-il conclu.