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L'enseignement privé, tous cycles confondus, commence à prendre une place significative sur le plan scolaire au Maroc et surtout dans les grandes et moyennes villes. Il est prisé par les parents pour plusieurs raisons. D'abord, c'est un signe d'une certaine situation sociale et matérielle. Il a été longtemps une expression d'un certain snobisme. Il est certain que l'enseignement privé que beaucoup de propriétaires d'écoles présentent comme dépendant de la mission française quand ce n'est souvent pas le cas, offre un certain confort avec des classes moins chargées que dans le public. Cependant, le recrutement du personnel pédagogique à l'intérieur ou à l'extérieur des classes laisse à désirer et sa situation n'est souvent pas en règle ou travaillant au noir. Sa formation est souvent passable alors que la formation en parallèle ou continue est inexistante. Les parents ne sachant à quel saint se vouer se résignent souvent à accepter ces augmentations qui diffèrent d'un établissement à l'autre.
Hormis les " bonnes conditions " de ces établissements, les parents sont flattés de voir leurs petits enfants parler quelques mots d'anglais ou s'exprimer en français. Autre particularité de l'enseignement privé : pour laisser planer " le sérieux ", on bourre les petits élèves d'exercices à n'en pas finir et ce sont souvent les parents qui se trouvent obligés à des heures tardives de faire plus qu'accompagner leur progéniture dans leurs devoirs. Mais, on croit souvent que c'est une preuve du sérieux de l'école concernée. Sans oublier bien sûr les cours de soutien qui rapportent gros à ces écoles. Bref c'est devenu une affaire lucrative, d'où la prolifération comme des champignons de ces écoles privées et l'extension de celles de la place.
Les propriétaires imposent leur diktat. Ainsi il ne se passe pas une année scolaire sans une augmentation pesante des frais et mensualités. Certaines écoles poussent le zèle commercial au point de surfacturer les excursions et sorties supposées pédagogiques et éducatives sans que les parents n'y trouvent à redire.
On a vu des gérants d'écoles interdire aux parents de filmer ou prendre des photos lors des fêtes pour immortaliser des souvenirs de leurs enfants. Le but inavoué étant de leur vendre les CD de festivités à des prix exorbitants. Un vrai diktat des propriétaires des écoles privées s'installe sous prétexte qu'il apporte la qualité et devant l'indifférence du ministère de tutelle qui a un droit de regard et de contrôle sur ces écoles pour protéger le consommateur. A signaler que bon nombre d'entre elles ne disposent pas d'une certification de la mission française.