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Il est peut-être navrant que les Ittihadies et Ittihadis puissent se retrouver contraints, dans une position défensive, d’évoquer l’histoire de leur parti, ses valeurs et ses potentialités d’action comme si c’était un parti porté par un courant spontané d’exception qui l’aurait introduit sur la scène politique, un parti en situation de retour à des débats obsolètes et dépassés concernant cette histoire et il est vraiment affligeant que l’on se retrouve dans cette situation à travers la riposte à des confrères dans le secteur médiatique, parmi lesquels la consœur « Badria », en l’occurrence la vidéo de son célèbre programme « Dirha ghi zouina » sur « Parlement.Com ».
Or cela se justifie par plusieurs raisons dont :
1-Nous nous étions promis de ne jamais entrer en confrontation polémique dans des questions ayant trait aux positions des partis et leurs tiraillements à l’exception de celles provenant d’organisations, d’instances ou de partis occupant une dimension institutionnelle bien définie et capables d’occasionner des effets vis-à-vis de l’opinion publique.
De même que la polémique avec les confrères se doit de s’appuyer sur les règles du dialogue, de la clarification et la détection de la mission partagée par tous les acteurs pour notamment la crédibilité de la scène publique dans notre pays. Ce n’est d’ailleurs que par cela que l’opinion publique peut disposer des outils à même d’élever les positions qu’elle estime opportunes conséquemment à la mise à sa disposition par nos soins des données réelles et authentiques.
2-Certains confrères, parfois sans finalité subjective, nous détournent de l’opportunité de l’interpellation de la majorité ou d’autres parties dans le débat politique et ce en nous imposant une polémique, intrinsèque loin du suivi de l’action gouvernementale, des postures politiques et de l’impact des politiques publiques accomplies par les partis au gouvernail du gouvernement sur le vécu quotidien de millions de Marocains.
3-Nous sommes d’autant plus chagrinés lorsque nous sommes contraints de justifier les évidences à ceux-là mêmes avec lesquels nous partageons une multitude de valeurs, de nobles objectifs patriotiques et même l’histoire, de même que nous sommes associés dans la même tranchée de la lutte dans la défense des constantes et des acquis nationaux… Et notre étonnement est d’autant plus grand que nous avons noté que les mêmes confrères ont adopté le débat auquel a participé le Premier secrétaire dans l’émission «Décryptage » et se sont employés à en assurer la couverture. Nous les en remercions…
A cet effet, et après tout ce qui précède, les Ittihadies et Ittihadis n’en sont pas moins perplexes en suivant la vidéo précitée intitulée par la journaliste Badria « Msamer Al Mida » (Clous de la table), vidéo qui confine l’histoire de leur parti depuis sa création par Abdallah Ibrahim et le martyr El Mehdi Ben Barka dans un projet « d’individus aspirant au pouvoir… », le fait réel est que l’histoire de ce parti est beaucoup plus large que la biographie de ses militants. D’ailleurs parmi eux certains s’activaient aux côtés de Feu Mohammed V et l’ont accompagné dans le combat livré pour la défense du symbole de la souveraineté et son retour mais aussi pour l’indépendance du pays.
D’autres ont accompagné, par la suite, Feu Hassan II dans les circonstances de la lutte pour l’intégrité territoriale, et se sont sacrifiés pour cette cause. Parmi eux également il s’est trouvé celui dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu Le glorifie, a embrassé le front en reconnaissance de son déploiement en plein milieu de la transition du pouvoir… Quant aux « Massamirs » (les clous), les Ittihadies et Ittihadis, fidèles à leur patrie, leur Roi et leur parti ne retiennent que les clous plantés dans les cercueils abritant les cadavres de leurs martyrs, des martyrs de leur patrie.
Dans ce même contexte, la presse du parti a également encaissé sa part de minimisation à tel point que certains se sont aventurés à qualifier l’USFP de « parti sans plumes, dépourvu de presse et démuni de branche syndicale… ».
Or en fait, nous n’avons jamais trahi le serment national ni nous ne nous sommes jamais dérobés devant la déontologie professionnelle pour qu’on annonce notre disparition. On aurait, au nom de la collégialité et l’équité, dû reconnaître que l’USFP se trouve parmi les rares partis ayant préservé leur voix médiatique avec sa grande écoute et la clarté de ses positions que ne motivent que les constantes nationales et la vocation professionnelle dans sa plaidoirie en faveur de la patrie, sa cause sacrée et ses institutions, toutes ses institutions.
Là-dessus, il est regrettable que l’on n’accorde pas d’intérêt à toutes les constantes qui nous regroupent avec nombre de tribunes et de confrères car combien de fois nous nous sommes retrouvés dans la même tranchée aux côtés de ces confrères au «Parlement.Com » et de la journaliste Badria affrontant le nihilisme, le scepticisme et l’intimidation contre la nation et ses institutions religieuses, démocratiques, historiques, sécuritaires et militaires…
Il serait équitable de reconnaître que la presse ittihadie est parvenue à subsister en dépit des conditions passées et présentes, persistant à demeurer la voix du parti qui se définit comme parti des forces populaires, porte-voix de ceux qui sont convaincus qu’il s’exprime en leur nom de même qu’il est le parti qui reste inébranlable et résilient, préservant pour les professionnels du journalisme comme en témoignent les adversaires avant les amis, leurs acquis même en plein milieu de toutes sortes de crises dont celle occasionnée par la pandémie du Covid, le parti n’ayant rien changé de son attitude.
Quant à évoquer la mesure de l’audience, tout le monde est au fait des statistiques que conservent les parties professionnelles, l’observatoire de l’audience et la société de distribution concernant l’ensemble de la presse nationale, et sans vouloir contrarier quiconque, il serait souhaitable de se référer aux propos du Premier secrétaire indiquant qu’il y a des partis sans presse et sans voix et d’autres incapables de préserver des plateformes médiatiques bien identifiées…
S’agissant, par ailleurs, du domaine de l’action sur le terrain, nos confrères savent pertinemment que la scène syndicale, sur les plans social, professionnel et sectoriel est marquée par la présence patente des militants de l’USFP à la direction comme à la base. Toutefois, nous ne dissimulerons pas l’amère réalité du domaine en l’occurrence le rétrécissement général de l’action syndicale. Ce constat ne fait tout de même pas fi de la présence des Ittihadies et Ittihadis dans d’importants secteurs, notamment dans le syndicat de l’enseignement supérieur, le syndicat national de la presse, les syndicats de la justice et de l’enseignement et dans les corporations professionnelles des médecins, des pharmaciens, des avocats et des architectes…
Nous ne pensons pas que la réponse à la question des syndicats ne nécessite pas une évaluation qui dépende de leurs rapports avec tel ou tel parti mais qu’il s’agit d’une thématique qui interpelle toutes les expressions démocratiques nationales dont nous avons grand besoin lors des crises et des protestations légitimes mais nous pouvons affirmer qu’il est indéniable que le seul parti qui renouvelle ses structures et préserve son roulement organisationnel, c’est l’USFP. Ainsi nous ne jetons pas de pierres sur quiconque en exprimant notre étonnement quant à la prétendue disparition d’un parti qui respecte scrupuleusement son agenda organisationnel et juridique pendant qu’à l’inverse, il existe des partis sans siège, sans rencontres et même sans congrès nationaux.
Nous osons demander l’indulgence de notre consœur Badria au terme de tous ces éclaircissements, par ailleurs nécessaires car s’ils se profilent comme une mise au point, il s’agit d’une vérité vieille de 60 ans et tout le monde sait que la vérité est indispensable et ne peut en aucun cas être occultée.