-
La rupture du traitement du TDAH interroge les priorités du système de santé
-
Amina Bouayach : Le CNDH, une plateforme centrale au sein du système national des droits de l'Homme au Maroc
-
Conseil de l’Europe : La loi sur les peines alternatives, un tournant historique dans le système judiciaire marocain
-
Mohamed Abdennabaoui : Avec l'adoption des peines alternatives, le Maroc rejoint les systèmes législatifs modernes

Au Maroc, on estime que plus de 500.000 personnes sont touchées par cette maladie, soit 1.5 à 2% de la population. La forme la plus fréquente reste le glaucome chronique à angle ouvert.
Le glaucome touche en général les personnes à partir de 40 ans. Cependant, on le retrouve parfois chez des personnes moins âgées et aussi chez des enfants. Les femmes sont plus touchées que les hommes, mais la maladie est souvent plus sévère chez les hommes. L’hérédité, la lignée, le diabète et l’âge peuvent aussi être des facteurs aggravants.
On distingue différentes formes de glaucome avec des origines diverses. Il y a d’abord le glaucome aigu où la pression intraoculaire augmente brusquement, à cause d’un blocage de l’écoulement de l’humeur aqueuse, par la fermeture de l’angle irido-cornéen. La cécité peut intervenir dans les jours qui suivent, si aucun traitement n’est instauré. La maladie se manifeste par une violente douleur à l’œil, irradiant dans toute la tête, parfois précédée de maux de tête, rougeur de l’œil, trouble de la cornée, dilatation de la pupille, et durcissement du globe oculaire.
Il y a aussi le glaucome chronique. Il s’agit d’une maladie «vicieuse», dans laquelle, l’augmentation de pression se fait progressivement au cours des années. Cela est provoqué par un ralentissement de l’écoulement de l’humeur aqueuse. L’atteinte du nerf optique se fait alors petit à petit et à la longue. Ce glaucome entraîne aussi la cécité, s’il n’est pas traité. C’est une maladie insidieuse, au début peu caractéristique. Parmi ses symptômes, il y a des picotements et des larmoiements.
En troisième lieu, il y a le glaucome congénital qui touche les enfants dès leurs premiers mois. Cela est dû à une membrane (membrane de Barkan), formée dans l’angle irido-cornéen et empêchant l’humeur aqueuse de s’éliminer. Enfin, le glaucome secondaire provoqué par une hypertension au niveau oculaire suite à différentes affections de l’œil: décollement de la rétine, thrombose de la veine centrale de la rétine, tumeurs, traumatismes.
Comment traite-t-on le glaucome ? Plusieurs stratégies existent pour le traitement du glaucome. Pour le glaucome aigu, il y a des injections de procaïne, des instillations très fréquentes de pilocarpine (collyre), tous les quarts d’heure et l’administration d’acétazolamide, un médicament permettant la diminution de la sécrétion aqueuse. Une intervention chirurgicale peut être envisagée si le glaucome n’est pas guéri par les mesures précédentes au bout de 3 jours.
Concernant le glaucome chronique, une fois le diagnostic posé, l’ophtalmologue peut prescrire des remèdes tels que: des collyres (pilocarpine, ésérine, etc.), l’acétazolamide par voie orale, afin de diminuer la sécrétion aqueuse, par inhibition de l’anydrase carbonique ou effectuer une intervention chirurgicale lorsque les altérations du champ visuel progressent.
S’agissant du glaucome congénital, le traitement consiste en l’ablation de la membrane, formée dans l’angle irido-cornéen, par voie chirurgicale.