L’imam de la mosquée Al Maqraa de la ville du Détroit s’est, en effet, attaqué dans son prêche du vendredi 28 février au Premier secrétaire du parti qui avait refusé de s’allier avec le PJD, le parti du chef du gouvernement.
L’imam en question qui a déversé sa colère sur Driss Lachguar s’est demandé comment ce dernier a osé faire publiquement cette déclaration, considérant cette position d’inique et de crime impardonnable.
Quelle sorte d’alliance cherche le leader de l’USFP qui exclut de ses probables coalitions les partis islamiques qui plus est dans un pays musulman? s’est interrogé l’imam. Parole d’effronté et de cynique, il a osé qualifier l’annonce du Premier secrétaire de signe de la fin des temps.
Les déclarations dangereuses de l’imam de Tanger n’ont pas laissé indifférents les fidèles qui accomplissaient ce jour-là la prière. Ils ont exprimé leur refus de voir les mosquées exploitées par certains prêcheurs pour servir les intérêts du parti islamiste au pouvoir.
La position de l’imam constitue une violation flagrante des règles du prêche du vendredi. En effet, les imams ne devraient en aucun cas évoquer des questions politiques ou dénoncer les décisions des partis nationaux concernant la gestion de la chose publique.
Cet acte abominable vient confirmer la mainmise du PJD sur les mosquées du Royaume, et ce à travers des imams d’obédience pjdéiste qui sont parvenus à faire de ces lieux de culte un terrain de règlement de comptes avec les adversaires politiques du parti de Benkirane.
L’indifférence du ministère des Habous et des Affaires islamiques suscite maintes interrogations inquiétantes concernant ces actes qui n’ont de cesse de se produire au sein des mosquées. Ce qui, semble-t-il, s’apparente à une démission du champ religieux censé être à l’abri de ces comportements qui portent gravement atteinte aux fondements de la religion.