LL.AA.RR. les Princesses Lalla Meryem, Lalla Asmae et Lalla Hasnaa au Palais de l’Elysée
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En effet, sur Haute Instruction de S.M le Roi Mohammed VI, Leurs Altesses Royales la Princesse Lalla Meryem, la Princesse Lalla Asmae et la Princesse Lalla Hasnaa ont pris part à un déjeuner, lundi au Palais de l’Elysée, à l’invitation de Madame Brigitte Macron, selon la MAP. La même source a précisé que ce déjeuner s’inscrit dans la continuité des relations d’amitié historique entre le Royaume du Maroc et la République Française. La présidence française a affirmé pour sa part que «dans la continuité des relations d'amitié historique entre la France et le Royaume du Maroc, Madame Brigitte Macron a reçu Leurs Altesses Royales les Princesses Lalla Meryem, Lalla Asmae et Lalla Hasnaa », a rapporté l’AFP.
« A cette occasion, le Président Emmanuel Macron est venu les saluer », a-t-elle ajouté, précisant que le chef de l'Etat s'est « récemment entretenu par téléphone avec Sa Majesté Mohammed VI ». La France a marqué sa « volonté » de renouer un lien de confiance avec le Maroc, qualifiant la relation bilatérale « d'essentielle », après une crise larvée entre les deux pays.
Pour juger de l’importance de cette information, il convient de rappeler qu’au mois de mars dernier, le magazine Jeune Afrique avait rapporté que le président français, en réponse à une question posée par un journaliste marocain sur les relations «tendues» entre les deux pays, avait déclaré : «Ma volonté est d'avancer avec le Maroc, Sa Majesté le Roi le sait. Nous avons plusieurs discussions, les relations personnelles sont amicales et elles le demeureront». Déclaration qui, alors, n’a eu guère d’échos du côté de Rabat.
Ces dernières années ont été émaillées de tensions extrêmement fortes entre le Maroc et la France, où vit une importante diaspora marocaine. A l'origine des tensions entre Rabat et Paris, les positions hostiles du parti de Macron et ses manœuvres au Parlement européen (PE). De plus, le PE a adopté en février 2023 une résolution appelant, entre autres, à étendre les mesures prises à l’égard des représentants du Qatar à ceux du Maroc, en leur interdisant notamment l’accès à l’hémicycle européen.
Dans ce climat de tension entre les deux pays, des voix sages en France s’élèvent pour demander au président Emmanuel Macron de changer sa politique vis-à-vis du Royaume du Maroc. En effet, dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, à l’occasion de la sortie de son livre «Le Temps des combats», l’ancien président français Nicolas Sarkozy a mis en garde Emmanuel Macron contre la dégradation des relations avec le Maroc et exprimé son inquiétude quant à son jeu vicieux d’équilibriste entre Alger et Rabat.
« Ce tropisme nous éloigne du Maroc. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l'Algérie, et nous perdons celle du Maroc », a affirmé l’ancien président français. Et d’ajouter : «N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité. Ils la refuseront toujours ». Cette mise en garde intervient quelques jours après la publication d’une lettre ouverte adressée par des parlementaires français, tous bords politiques confondus, à Emmanuel Macron, dans laquelle ils l’exhortent à réparer les relations avec Rabat, tout en reconnaissant la souveraineté du Royaume sur son Sahara. « Au Maroc, les atermoiements français sur le Sahara (alors que l’Espagne et l’Allemagne ont reconnu la souveraineté marocaine) et la politique d’équilibriste du Quai d’Orsay avec l’Algérie poussent le Palais Royal à chercher ailleurs qu’à Paris des partenaires militaires ou économiques», lit-on dans cette lettre publiée récemment par le quotidien Le Figaro.
En mai dernier, le président du parti français Les Républicains (LR), Eric Ciotti, qui a effectué une visite au Maroc, a critiqué la politique d’Emmanuel Macron au Maghreb, qui serait guidée par une forme de «pression algérienne». «Légitimement, les autorités marocaines ont le sentiment que notre relation est déséquilibrée au profit de l’Algérie », a-t-il déclaré. «Nous devons aujourd'hui faire en sorte que les erreurs commises et le manque de considération témoigné à l'égard du Maroc soient réparés», a affirmé le chef de file des LR lors d’un point de presse, ajoutant que «l'Europe ne peut pas adresser des messages aussi inamicaux à l'endroit du Royaume, nous avons besoin de ce lien si puissant entre le Maroc, l'Union européenne et la France».
Eric Ciotti a exprimé clairement sa position à propos du Sahara marocain. Il a ainsi écrit, le 4 mai 2023, sur X (ex-Twitter) à l’issue de sa rencontre avec Nizar Baraka: «Sur la question du Sahara occidental, la souveraineté du Maroc est indiscutable. Il est urgent de résoudre cette question stratégique ».
Il y a quelques jours seulement, l'ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a soutenu, lors d’une conférence-débat sur les relations franco-marocaines à la FSJES d’Aïn Chock, que Paris «a gardé des lunettes dont les verres ne sont plus adaptés à la réalité du Maroc (… ) nous avons conscience de l’importance de la question du Sahara pour le Maroc. Nous avons conscience des évolutions du monde, et dans le dialogue que nous avons avec le Maroc, bien entendu, cette question, comme elle l’a été depuis 2007, sera forcément évoquée dans la logique de poursuivre l’intimité et le partenariat dans les années et les dizaines d’années à venir».