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Cet espace naturel, relevant administrativement de la région de Rabat-Salé-Kénitra et de la préfecture et la commune de Rabat, offre des solutions dites naturelles pour faire face au changement climatique, étant donné qu’il constitue le poumon des deux villes en absorbant le dioxyde de carbone pendant la journée et en dégageant de l'oxygène dans l'air, ce qui contribue à purifier et à adoucir le climat.
En tant qu’espace d'interaction biologique, l'écosystème de cette ceinture verte joue un rôle déterminant en termes de biodiversité dans la réduction du changement climatique, à travers un couvert végétal diversifié comme les conifères (pins...), les plantes feuillues (acacia, eucalyptus...), et un gibier important: perdrix, lièvres, pigeons sauvages, pigeons forestiers, cailles, etc. Afin de préserver ce patrimoine, l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) s’est engagée dans la mise en œuvre d'un programme annuel de reboisement au niveau de la ceinture verte de Rabat, dans le but de combler les espaces vides et de remplacer les arbres arrachés par les vents ou morts en raison de leur vétusté.
Le programme annuel de boisement varie en fonction du nombre d'arbres à remplacer et en fonction de la densité de plantation. A cet égard, le directeur régional de l'ANEF de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid El Kerdoudi, a indiqué que la superficie de boisement prévue au cours de l'année 2023 s'élève à environ 100 hectares.
L'agence, à travers ses services compétents, mène un ensemble de programmes et d'interventions, principalement axés sur le renouvellement et la restauration des systèmes forestiers de la ceinture, a précisé M. El Kerdoudi dans un entretien à la MAP.
Il a, dans ce sens, mis l’accent sur les défis auxquels est confrontée la ceinture verte, tels que le climat sec résultant des températures élevées et des faibles niveaux de précipitations, les incendies, surtout pendant la période estivale, et le niveau élevé de gaz à effet de serre, outre une fréquentation irrationnelle et anarchique de l'espace forestier.
Le champ d'intervention de l'ANEF comprend la prévention et la lutte contre les incendies de forêt, à travers la prise de mesures saisonnières nécessaires afin d'éviter les causes d'apparition et de propagation des incendies, en débarrassant la forêt des herbes sèches et du bois mort et en mobilisant des gardes forestiers pour surveiller les incendies pendant la période de températures élevées, a-t-il expliqué.
Il s’agit également de la mise en place des points d'alimentation en eau, de la réparation et la distribution des véhicules d'intervention primaire et la désignation des équipes de contrôle dans les zones sensibles, outre l’intervention de manière urgente et efficace en cas d'incendie, en coordination avec les acteurs concernés afin d'éteindre rapidement l'incendie et circonscrire sa propagation.
Grâce à une approche intégrée basée sur la combinaison d'arbres et d'arbustes, l'agence mène des travaux forestiers à l'échelle de la ceinture verte, à travers le ramassage du bois mort et l'élagage des arbres, tout en assurant le suivi et le contrôle des arbres forestiers.
Dans ce cadre, des comités spécialisés effectuent une surveillance périodique des insectes et parasites susceptibles d'infecter les arbres forestiers, tout en recommandant les mesures nécessaires pour les combattre et restreindre leur prolifération.
L’agence œuvre également à sensibiliser les visiteurs à la nécessité de préserver l’écosystème environnemental de la ceinture verte et de s’abstenir de jeter des ordures dans cet espace et de tout ce qui est susceptible de provoquer des incendies.
La protection, la gestion et la restauration des forêts au moyen de ceintures vertes et d'autres solutions purement naturelles sont à même d'atténuer l'impact du changement climatique, à travers la préservation de la fertilité du sol et la régulation de l’écoulement d'eau.
Outre l’alimentation de la nappe phréatique et la protection des infrastructures de l'érosion, les ceintures vertes constituent également une barrière naturelle contre les inondations.
En dépit de la grande importance de ces espaces verts, des interrogations demeurent quant à leur capacité à retenir le dioxyde de carbone, d’autant plus que les forêts «expirent» ce gaz carbonique pendant la nuit.