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Fin de la récréation pour les députés et conseillers et des déviances d'une pratique politico-parlementaire qui a contribué fortement à discréditer l'action politique ? En tout cas, ils sont nombreux, très nombreux, à l'espérer et à l'appeler de tous leurs vœux après que le Roi Mohammed VI ait appelé à une " bonne gouvernance parlementaire " ainsi qu'à " une nouvelle culture politique conjuguée à une pratique parlementaire efficace et à une forte présence " des parlementaires. Le Chef de l'Etat n'hésitera pas à le dire haut et fort. Les travaux des députés et conseillers doivent être de meilleure facture. Ils doivent adhérer au processus de réformes, s'intéresser aux grandes questions d'ordre national et surtout ne pas oublier qu'ils devront, à la fin de leur mandat, rendre des comptes.
" Une fois encore, SM le Roi a tiré la sonnette d'alarme en attirant l'attention sur l'action parlementaire. L'un des piliers essentiels de la reconquête de la crédibilité politique est justement le Parlement. Il est évident que le Parlement marocain connaît aujourd'hui des dysfonctionnements graves. La responsabilité est politique et la question relève aujourd'hui de l'intérêt public. Et pour la première fois, le Souverain a évoqué la reddition des comptes dont doivent faire l'objet les parlementaires au terme de leur mandat électif ", fait remarquer Ahmed Zaidi, le président du groupe parlementaire de l'USFP à la Chambre des députés.
Le vote sanction est dans toutes les têtes, toutes les mémoires. Mais pas seulement. L'Etat va-t-il jouer son rôle en faisant respecter la loi ? Les élus en délicatesse avec la justice ou les candidats peu respectueux du Code électoral seront-ils sanctionnés conformément à une loi qui s'applique à tous? Autant de questions qui se bousculent chez le personnel politique et se posent avec acuité. L'utilisation de l'argent en temps électoral, expliquent à l'unisson les partis, porte fortement atteinte à la crédibilité des élus.
" La vie parlementaire est à l'agonie ! "
Chez les islamistes du PJD, on en est convaincus : le Roi en appelle à un Parlement " vif et responsable ". " Aujourd'hui, la vie parlementaire est à l'agonie ! " s'exclame Abdelilah Benkirane. " Comment en sommes-nous arrivés-là ? C'est la question qu'il convient de poser, d'autant que la majorité des partis travaillent avec les notables. Les notables ne sont pas des politiques, ce sont des personnes qui cherchent à protéger leurs intérêts en atterrissant au Parlement. C'est à la source que se règle le problème. Les partis doivent prendre leurs responsabilités et ne pas présenter aux élections des candidats qui vont dépraver le processus démocratique et dénaturer les institutions. L'Etat doit également assumer ses responsabilités, en accompagnant les élections. L'Etat doit être impartial, ne pas laisser faire. Le Parlement ne doit pas être laissé à la merci de contrebandiers ou de narcotrafiquants ", soutient le leader du PJD.
Etre parlementaire n'est pas un privilège personnel et députés et conseillers doivent " s'atteler de façon responsable et engagée à la recherche de solutions réalistes aux questions pressantes qui préoccupent le peuple ". A l'inauguration de la session d'automne du Parlement bicaméral, le Monarque a rappelé des vérités que beaucoup d'élus s'empressent d'oublier, une fois l'hémicycle franchi. " Une nouvelle fois, le contenu du discours prononcé par le Souverain devant le Parlement est extrêmement édifiant. La partie concernant l'action parlementaire et le rôle du Parlement est très profonde quant au nécessaire réajustement qui doit être opéré au niveau de l'institution parlementaire et du rôle des élus. Il y a aujourd'hui nécessité impérieuse de donner une meilleure image du Parlement. Aujourd'hui, il est urgent de réfléchir à la mise en œuvre de ces réajustements et, surtout, aux mesures concrètes à prendre pour ce faire ", fait valoir le secrétaire général du PPS Nabil Benabdallah avant d'annoncer que sa famille politique " entame des contacts pour discuter de ces mesures ".
Deux ans avant les élections législatives et alors qu'en terre marocaine les mœurs politiques n'en finissent pas de sombrer dans la crise, le discours du Souverain prononcé à l'occasion de la 4ème année législative de la 8ème législature est volontiers présenté par la classe politique comme un recadrage " très attendu ". " Un recadrage clair et ferme qui se place dans le cadre du choix démocratique du pays et du nécessaire assainissement du climat politique ", conclut le député usfpéiste Ahmed Zaidi.