
A ce propos, le président de l’Organisation internationale de la société civile pour les valeurs de citoyenneté, de développement et de dialogue, Mustapha Zebakh, a insisté sur la nécessité d’élaborer une stratégie nationale globale, impliquant la société civile, les institutions officielles et la diaspora, afin de valoriser cette catégorie et de lui permettre de contribuer activement au développement du pays.
M. Zebakh, également rapporteur général de l’Académie du Royaume du Maroc, a relevé que les compétences marocaines à l’étranger constituent un "patrimoine intellectuel" qu’il convient de préserver et de valoriser, ajoutant qu’elles représentent des réservoirs de savoir, de créativité et d’expertise.
De son côté, Mohamed Senoussi, président du Conseil marocain des affaires étrangères et expert en intelligence économique, a mis en avant l’importance d’encourager le retour des compétences au pays afin qu’elles participent à son essor.
Il a insisté sur l’adoption d’une nouvelle approche consistant à faire des compétences de la diaspora des partenaires à part entière dans la prise de décision et des acteurs clés du développement, notant que "plus de 700.000 cerveaux marocains établis à l’étranger représentent un capital symbolique et souverain qui transcende les frontières".
Pour sa part, Hassan Abiaba, enseignant à l’Université Hassan II de Casablanca et président du Centre Ibn Battouta des études scientifiques et stratégiques, a mis en relief le rôle multidimensionnel joué par la diaspora marocaine, la considérant comme un acteur "fondamental et stratégique".
Il a plaidé pour un accompagnement culturel des Marocains du monde et pour le renforcement de leur attachement à l’identité et à la culture nationales, à travers l’encadrement culturel et éducatif, la promotion des valeurs nationales et la valorisation de la culture comme levier de cohésion et d’appartenance.
Mohamed Bouzlafa, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès, a insisté sur l’importance d’une réforme législative et institutionnelle en tant que levier essentiel pour tirer profit des compétences de la diaspora.
Il a souligné que les nouveaux défis du développement au Maroc, à la lumière des grandes mutations enregistrées au cours des dernières années, exigent une mobilisation globale des ressources nationales, partout où elles se trouvent, conformément aux hautes orientations Royales appelant à l’intégration des compétences migrantes dans les chantiers nationaux, que ce soit par le retour ou par le partenariat à distance.
Quant au secrétaire général de l’Association Fès-Saïs, Abdenbi Sbai, il a noté que ce colloque, organisé à l’occasion du 26e anniversaire de la Fête du Trône, constitue une étape importante pour plaider la cause des compétences marocaines à l’étranger, sous un angle à la fois académique et de développement.
Il a ajouté que l’Association Fès-Saïs œuvre à l’élaboration d’une nouvelle feuille de route, dont les résultats seront publiés dans un ouvrage scientifique proposant diverses pistes pour tirer parti de cette richesse humaine.
Placée sous le thème "Stratégies de valorisation des compétences marocaines et arabes établies à l’étranger", cette rencontre est initiée par l’Organisation internationale de la société civile pour les valeurs de citoyenneté, de développement et de dialogue et le Conseil marocain des affaires étrangères, en partenariat avec l’Association Fès-Saïs.