Les directions de l’USFP et du Parti de l’Istiqlal célèbreront demain à 16 heures au Centre Zénith des conférences à Hay Ryad à Rabat, le 70ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l'Indépendance le 11 janvier 1944.
La célébration de cet événement historique à portée hautement symbolique, est un hommage aux hommes et femmes de la résistance qui, partant d'une ferme conviction de la justesse de leur cause, se sont sacrifiés corps et âme pour leur pays.
Cet anniversaire, objet de fierté, est également une occasion de se remémorer l'épopée de la lutte nationale ainsi que les valeurs de résistance, de forte mobilisation et de parfaite symbiose qui ont marqué le peuple marocain dans sa lutte pour défendre les constantes nationales.
Tout au long de son Histoire, le Maroc a été le théâtre d'épopées héroïques destinées à faire échec aux plans du colonisateur qui n'a épargné aucun effort pour faire main basse sur le territoire national durant près d'un demi-siècle, en divisant le pays en zones réparties entre le Protectorat français, dans le centre du Maroc, et le Protectorat espagnol dans le Nord et le Sud du Royaume, alors que Tanger était faite zone internationale.
Certes, cette situation rendait ardue la tâche de libérer l'ensemble du territoire national de l'occupation étrangère, mais ce défi a pu être relevé grâce aux énormes sacrifices consentis dans le cadre de la lutte menée pour le recouvrement de la liberté, de l'indépendance et de la souveraineté nationale.
Parmi les pages les plus glorieuses de cette épopée, il y a lieu de citer le soulèvement contre le "Dahir berbère" de 1930, la présentation au gouvernement français d'un plan de réformes (1934 et 1936) par le Comité d'action marocain, considéré comme l'embryon du Mouvement national, et la présentation du Manifeste de l'Indépendance.
En janvier 1944, 67 Marocains dont une femme, avaient pris le risque, démesuré à l'époque, de rédiger un manifeste public réclamant l'indépendance et de le présenter au Souverain d’une part et à la Résidence Générale, siège des autorités du Protectorat, ainsi qu’aux représentations diplomatiques des USA, de la Grande-Bretagne et de l’URSS, d’autre part.
Les signataires ne réclamaient rien de moins que le recouvrement par le Maroc de son indépendance.
Les conséquences de leur acte sont connues et, à travers les événements de la décennie qui l’a suivi, elles ont abouti à la fin du Protectorat.